Et, comme pour mettre fin au retour de ces opportunistes, parfois avec des animaux équins, une garde permanente a été mise en place, ce qui permet aux estivants aoûtiens de profiter de toute la beauté du lieu. Les mêmes efforts consentis par l'APC d'Annaba et les services de sécurité ont rendu la corniche plus accueillante. Un effort que consolide la présence de plusieurs centaines de touristes et des milliers d'estivants locaux venus de tous les horizons d'ici et d'ailleurs. A quelques centaines de mètres du centre urbain, la corniche colorée par mille et une lumières ne demande qu'à être mise à contribution pour montrer ses plus beaux atouts et atours. Des familles en nombre, des couples en surnombre, des rires combien joyeux, des sourires des plus séducteurs se mêlent à cette joie de vivre qui caractérise ceux qui ont la chance d'y être, de se promener, de consommer ou de goûter la fraîcheur maritime qu'offrent les plages de Rizzi Amor et de Rezgui Rachid. C'est dans la continuité que les efforts sont perceptibles. Notre ville mérite une gestion permanente et rigoureuse. Et pour sauvegarder la beauté des lieux touristiques, notamment le Cours de la Révolution et les plages, une campagne de nettoiement de tous les instants est assurée quotidiennement par nos agents de la voirie. C'est dire que le combat est permanant tout autant que l'incivisme», explique Tayeb Sahtouri, le maire par intérim de la commune de Annaba. Pour ce responsable qui assure également la présidence de la Chambre de commerce Seybouse de Annaba sur la corniche, on y va à pied ou en voiture pare-choc contre pare-choc, car le réseau routier est saturé. On s'y promène au gré de cette ambiance estivale qui donne à cette grande bordure de mer allant de la plage du lever de l'aurore jusqu'à Ras El Hamra dont l'itinéraire est sécurisé par la gendarmerie à partir de La Caroube. Comme un nouveau-né, Bel Azur se réveille aux matins de cet été parmi les langes pour se coucher très tard le soir totalement dénudé parce que toute la journée il ne fait que livrer ses petits et grands secrets. Avec leur luxe, les restaurants, snacks et boutiques donnent l'impression de cherté. Ce qui n'est pas le cas. Il n'y a qu'à faire un tour pour apprécier la prestation de service, la qualité des plats servis et les prix très abordables que l'on applique. Un peu plus bas, sur le sable fin de la plage Rizzi Amor se tissent chaque jour et chaque nuit tant de liens et d'unions, de promesses et d'engagements. La plage la Caroube, une zone interdite Très convoitée par les touristes, la baie ouest, juchée sur les hauteurs de la commune de Séraïdi, affiche complet quotidiennement. Pour ce faire, le commandant du groupement de la gendarmerie a placé, selon lui, pas moins de 80 éléments pour sécuriser cette grande plage. Ce qui n'est pas le cas à la plage La Caroube, relevant du territoire de la gendarmerie, où les embarcations artisanales occupent anarchiquement le sable, dès l'accès via les escaliers empêchant les familles de s'y installer. Les propriétaires de cette flotte en majorité clandestine, semblent être au-dessus de la loi et imposent leur diktat aux estivants. D'autres exigent des familles qu'elles louent chez eux des chaises et tables en plastique contre 1000 DA, même si ces dernières en disposent. La nuit tombée, le trafic de drogue et des boissons alcoolisées bat son plein dans ce lieu qui échappe, vraisemblablement, à tous les plans de sécurité. Dans cette plage écumée par des dizaines de hors-la-loi, même les familles ayant loué des bungalows sont harcelées quotidiennement par ces délinquants qui ne reculent devant rien pour gâcher les vacances des estivants. «J'étais choqué lorsqu'un loueur de parasols m'a demandé de lui ouvrir la porte de mon bungalow pour qu'il vienne faire une sieste parmi ma famille. Aussitôt, j'ai emballé mes affaires et quitté les lieux avec mes enfants ; je déconseille vivement la plage La Caroube et la wilaya aux vacanciers», affirme un père de famille rencontré vendredi matin à la sortie de cette plage. Il était dans un état de stupéfaction avancé. A la question de savoir pourquoi il n'a pas déposé plainte au niveau de la gendarmerie présente sur les lieux, le malheureux père a répondu : «Je suis venu pour passer des vacances pas pour avoir des problèmes. Et même si j'avais déposé plainte, j'ai craint les représailles car tout le monde ici est hors-la-loi. Ce sont des délinquants qui agissent en toute impunité et ce n'est pas à moi de faire régner la loi.» Au centre-ville, cependant, il n'y a pratiquement pas de fausse note après que les services de la police eurent multiplié les efforts pour mettre hors d'état de nuire plusieurs dizaines de malfrats. En effet, durant le mois de juillet dernier, pas moins de 120 délinquants ont été placés pour divers délits et crimes sous mandat de dépôt. Des hommes en bleu très vigilants veillent à la sécurité de tous. Ils sont là jour et nuit pour éviter tous les dépassements pouvant altérer cette ambiance estivale. Pour ceux que la mer n'attire pas, les hauteurs de l'Edough allant de Aïn Barbar à Chetaïbi leur offrent un autre tourisme. Là-bas, ils peuvent pratiquer différentes activités de loisir et de détente, dont des randonnées. Il y a également des sites archéologiques, lieux et monuments historiques comme les vestiges et le musée d'Hippone, ainsi que le mausolée de Sidi Brahim à la sortie est de la ville, les mosquées El Bey et Abou Marouane, au niveau de la vieille ville. La basilique St-Augustin, Ras El Hamra et ses Zerdas, le Fort des suppliciés, le Pont de la tranchée sont autant de points à visiter et à revisiter. Chacun a une histoire à raconter pour ceux qui savent apprécier.