Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) a estimé être dans l'obligation de participer "activement" à la protection de la santé de la population dans le cadre de la pandémie de la grippe porcine (H1N1). Le syndicat compte "coordonner une action sanitaire primordiale" avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui répond aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), précise ce syndicat dans un communiqué. Pour rappel, le ministère de la Santé avait annoncé auparavant que le médicament antiviral "Oseltamivir" sera disponible gratuitement, à partir de la semaine prochaine, dans les officines pharmaceutiques pour les personnes présentant un syndrome grippal et justifiant d'une ordonnance médicale. A ce titre, le SNAPO estime qu'une de ses actions, "consiste à apporter sa contribution dans la coordination de la remise aux pharmaciens d'officine qui le souhaitent, par les directions de la santé du pays, d'un antiviral (Oseltamivir : Saiflu, Tamiflu) destiné aux malades", ajoutant que "celle-ci se fait à titre totalement gratuit et selon une procédure garantissant la traçabilité de toutes opérations". Dans cette optique, il se dit rapporter "les préoccupations émanant des pharmaciens d'officine soucieux de préciser leur rôle dans la coordination avec les autres praticiens de la santé afin de répondre efficacement à la demande de soins des patients face à une pandémie aussi importante que celle de la grippe A/H1N1", souligne-t-on. Le syndicat explique que les actions entreprises s'inscrivent dans un cadre "strictement sanitaire" et se basent sur "les données scientifiques validées" par la communauté médicale internationale, ajoutant que "la polémique" autour de la vaccination et des traitements "ne peut influer sur la prise de décision du professionnel de la santé, que si celle-ci émane d'une autorité compétente ayant validé ses résultats". Aussi, et conformément à la circulaire ministérielle du 21 décembre, les pharmaciens et le syndicat sont "fiers de participer à un travail s'inscrivant dans un esprit de solidarité nationale et ce dans l'intérêt de la santé publique et de tous les citoyens", fait-on savoir. Pour ce syndicat, "la grippe A étant installée dans notre pays, l'heure n'est plus à la polémique, mais à la prise en charge la plus efficace et la moins risquée de notre population".