L'adoption récente de la nouvelle mouture du code de la famille en Conseil des ministres est une victoire pour nous vis-à-vis du courant laïque et occidentalisant », a déclaré le premier vice-président du Mouvement de la société pour la paix, Abderrahmane Saïdi, jeudi dernier à l'Institut national des technologies hôtelières de Tizi Ouzou. La rencontre se voulait une célébration, avant l'heure, de la Journée mondiale de la femme. « Notre mouvement, précise l'orateur face à un auditoire militant, s'est opposé aux propositions de la commission nationale de réforme du code de la famille, au risque de perdre notre place dans la coalition présidentielle, car celles-ci étaient en porte-à-faux avec nos valeurs islamiques et morales. » Lors de son déplacement à Tizi Ouzou, le premier vice-président du parti islamiste a tenu à signifier, au nom du président Aboudjerra Soltani qui n'a pu faire le déplacement, « la disponibilité de son mouvement à enrichir le code de la famille, contrairement à ceux qui appellent à son abrogation ou à son maintien en l'état », arguant que la société algérienne évolue. Pour lui, ce changement se devait d'être conforme aux constantes nationales. Et de signaler : « Cette nouvelle mouture représente une victoire légitimée par le score de 84% du président de la République. » Pour M. Saïdi, l'Algérie est musulmane et non algérienne, « tel que prétendent ceux qui ne vivent que des étapes de transition et qui veulent dénaturer l'identité de la nation algérienne en lui greffant des valeurs occidentales à la place de celles authentiques et islamiques ». Une « perversion » que le responsable de l'ex-Hamas soupçonne viser en premier lieu la femme algérienne. « Si nous sommes réunis ici, ce n'est nullement pour fêter le 8 Mars ni pour libérer la femme, mais pour l'aider à mieux accomplir sa mission politique dans la société », conclut l'orateur.