“Celles qui contestent le texte, je les appelle les femmes cinq étoiles”, lancera le chef islamiste qui n'a pas tari d'éloges sur le président de la République. Le maintien du tutorat dans la nouvelle mouture du code de la famille adoptée par le dernier Conseil des ministres est “la victoire du peuple algérien”, affirmait, hier, le président du Mouvement de la société pour la paix, Boudjerra Soltani, lors d'une conférence-débat qu'organisera désormais mensuellement l'organe central de son parti Ennaba. Remerciant au passage le président de la République dont la décision a été, selon lui, conforme aux constantes nationales, le chef du MSP, qui cache mal son bonheur de voir le texte maintenu, ira même jusqu'à dire que la contestation “est le fait de salons”. Elle n'a, selon lui, aucune prise dans la société. “Ce sont les femmes cinq étoiles” qui s'y opposent, lancera Boudjerra Soltani. Ce dernier ne trouvera, d'ailleurs, aucun inconvénient que Abdelaziz Bouteflika légifère par ordonnance “pour peu que cela soit conforme à ses convictions”. “Ce code de la famille, nous l'avons rejeté en 1996 parce qu'il supprimait le tutorat”, rappellera le conférencier qui abordera par la suite la question de l'amnistie générale dont il dit ignorer, à ce jour, le contenu. “Ce n'est pas à nous de donner la teneur à ce projet. La tâche revient à son initiateur qui est le président de la République”, ajoutera le président du MSP avant de révéler que son parti a bel et bien présenté à Bouteflika une proposition pour la réconciliation nationale à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Sans aller dans le détail, Boudjerra Soltani souligne que la réconciliation doit toucher “tous les Algériens sans exclusive, sauf ceux qui s'excluent d'eux-mêmes. Même ceux qui ont volé de l'argent seront pardonnés pourvu qu'ils le restituent avant que l'épée de la sanction frappe”. Le chef islamiste dira que son parti vise à moraliser encore plus la vie publique et la société. À propos de l'alliance présidentielle, l'orateur affirmera que tout va pour le mieux même s'il reconnaît que chacun a son propre rythme. K. D.