Comme une trainée de poudre, l'information parvient aux quatre coins de la localité et des mécontents convergent vers le chef-lieu. On ne tarde pas à fermer le siège de l'APC au moment où d'autres contestataires se dirigent vers celui de la daïra pour signifier leur mécontentement Sur place, une foule hétérogène, composée de jeunes et moins jeunes, de vieux et vielles, de femmes divorcées… attendent dans une agitation électrique d'être reçus par le chef de daïra.Vers la fin de l'après-midi, les rangs des protestataires grossissent et la petite ville commence à résonner des vociférations de ce groupe de mécontents, qui se considèrent comme des «laissées pour compte». Organisée en collectif, la foule ne compte pas en rester là et prévoit d'autres actions. Le lendemain, les sièges de l'APC et de la daïra sont toujours fermés. Les contestataires des listes de bénéficiaires demandent «l'application des lois de la République». «Nous demandons une commission d'enquête pour faire la lumière sur les critères ayant présidé à l'attribution des logements», peut on lire sur les banderoles brandies. Les contestataires soutiennent, en citant nommément des personnes, que parmi les pré- bénéficiaires «il ya des faux résidents, des filles de joie employées des cabarets, des affairistes… ». Radicalisant un peu plus leur action, un groupe de protestataire a procédé à la fermeture de la RN 09, reliant Béjaia à Sétif, à la sortir ouest de la ville d'Aokas.