La flambée des produits de première nécessité ne cesse de susciter le courroux des citoyens, victimes, il faut l'avouer, d'un contexte inflationniste galopant. Et pour cause, après l'euphorie qui a accompagné la qualification de l'équipe nationale au Mondial, c'est un sentiment de malaise qui semble prendre le pas sur ces moments de joie. Les ménages éprouvent désormais les pires difficultés à faire bouillir la marmite en raison des prix exorbitants des légumes. D'abord, les lentilles, plat du pauvre par excellence, se fixent à 180-200 DA le kilo. Les haricots ont atteint un seuil inabordable avec 160 DA le kilo. Une virée du côté des marchés des fruits et légumes renseigne, on ne peut mieux, sur cette situation de désarroi d'une population contrainte, et encore si elle en a la possibilité, de payer 45 DA le kilo de pommes de terre pour se nourrir. A El Milia, où la même flambée est constatée partout chez les marchands de fruits et légumes, les citoyens préfèrent se rabattre sur les produits de deuxième choix proposés à des prix jugés plus ou moins abordables chez un commerçant, à la rue de Collo. Cependant, la flambée générale a eu pour conséquence une baisse sur la demande de ces produits, selon des commerçants interrogés à ce sujet à la rue du 20 Août. La tomate à 120 DA et l'oignon à 60 DA sont les autres exemples d'un dur contexte pour les ménages à un moment où on ne cesse encore de vanter les mérites de la hausse, tenez-vous bien, du salaire national minimum garanti (SNMG).