Le FFS poursuit sa campagne de sensibilisation et d'explication en direction des Algériens dans la perspective de préparer et d'organiser la conférence nationale de consensus (CNC), initiée par le parti. Dans ce contexte, Mohamed Nebbou et Ali Laskri, respectivement premier secrétaire et membre du présidium du FFS, se sont attelés, hier, à sensibiliser les Constantinois qui se sont déplacés au centre culturel Rachid Ksentini de la cité Daksi Abdesslem, pour prendre acte de la démarche du plus vieux parti d'opposition. D'emblée, Mohamed Nebbou a annoncé la couleur en exprimant la volonté du FFS d'être «ouvert au dialogue avec tous», attestant que «même si le chemin risque d'être long, il vaut la peine d'être parcouru». Il a également annoncé que 32 consultations ont été, jusqu'à présent, organisées avec des partis politiques, des syndicats et des personnalités notamment, non sans omettre d'évoquer la tenue d'autres rencontres pour les jours à venir. Le premier secrétaire du FFS a également affirmé, dans cette optique, qu'une mouture évaluative de ces consultations devrait être élaborée probablement d'ici la fin de l'année en cours. Une mouture qui sera par la suite rendue publique «par souci de transparence». A cet effet, l'orateur a réitéré l'intention du FFS à «persévérer, car il n'y a pas d'autre issue pour aboutir à un Etat de droit et de justice sociale». Prenant la parole à son tour, Ali Laskri, membre du présidium, est longuement revenu sur le combat du FFS, entamé à l'aube de l'Indépendance, à la recherche d'un consensus national assurant, à cet effet, que le «FFS est resté égal à lui-même depuis 1963, puisqu'il est toujours en quête de consensus et de liberté sociale. Nous sommes dans une démarche démocratique et nous estimons que les solutions existent et que celles-ci doivent être pacifiques». Il s'en est pris, par ailleurs, aux animateurs de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), leur reprochant de vouloir aller trop vite en appelant à une présidentielle anticipée, laquelle, a-t-il estimé, «n'aboutira qu'à une alternance clanique». A cet effet, Ali Laskri a insisté sur la nécessité d'associer les citoyens à la conférence nationale, «unique garantie pour retrouver un Etat de droit d'où l'appel du 20 octobre adressé au peuple algérien, car nous avons besoin de l'appui des citoyens et de leur adhésion pour contribuer à la réussite de cette initiative».