Cela dénote que le jumelage entre les villes des deux pays, telles que Annaba et Saint-Etienne, n'est désormais plus limité aux échanges culturels mais aussi aux affaires économiques.» C'est ce qu'a déclaré, à El Watan, Franck Simaer, le nouveau consul général de France à Annaba, en marge d'un déjeuner organisé jeudi dans la salle Philippe Muray de la résidence consulaire. A ce propos, le jeune diplomate, qui depuis quatre mois est consul général en titre à Annaba, estime : «Le renforcement de la diplomatie économique entre la France et l'Algérie est ma raison d'être à la tête du consulat général de France à Annaba. Il va sans dire que cela nécessite une facilitation de la mobilité entre les deux pays, incontournable pour le soutien aux éventuels projets économiques mixtes, notamment dans la région nord-est de l'Algérie.» Communicatif et accueillant, le nouveau consul général a été tout ouïe à ses invités de Annaba, Constantine, Skikda et Guelma, essentiellement des femmes et des hommes d'affaires qui n'ont pas hésité à aborder cet aspect. Il en est ainsi de Tayeb Sahtouri, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Seybouse de Annaba, qui s'est interrogé sur la réticence des hommes d'affaires français à investir dans la région de Annaba. Faciliter l'octroi des visas «Moi-même et mon épouse étions réticents à nous y installer de par l'image médiatique véhiculée par la presse étrangère. Sitôt venu, j'ai eu un choc positif qui m'a amené, ainsi que ma femme, à changer radicalement d'avis. C'est le cas pour les chefs des entreprises françaises. A l'occasion du prochain Salon, ces derniers constateront la réalité qui est toute autre. Je serai là pour les assister et répondre à toutes leurs interrogations pour d'éventuelles affaires à saisir dans la région. Ils seront entendus et accompagnés dans toute la mesure de mes moyens», a expliqué Franck Simaer. Inévitable, le sujet des visas a eu également sa part des discussions où le même diplomate a promu plus d'une mesure allant dans le sens de la facilitation. «Je suis d'un tempérament facilitateur. Je ne lésine pas sur l'effort et les moyens pour régler plusieurs problèmes ayant trait au visa. Par exemple, je me suis mis d'accord avec le recteur de l'université de Sidi Amar pour qu'il délivre une attestation accompagnant le dossier de chaque enseignant demandeur de visa. Cela simplifie totalement la procédure. La mobilité des membres d'une même famille est un autre problème à régler. Cela est valable pour d'autres catégories. Cependant, cet effort sera consenti non sans abandonner les procédures de contrôle d'usage au niveau du centre TLS et au service visa du consulat», a-t-il promis. Au terme de cette rencontre, le nouveau consul de France a rappelé que «des efforts ont déjà été consentis dans ce domaine, où on enregistre un taux d'acceptation de demandes de visa de 75%, soit quelque 70 000 visas accordés par année».