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« Il y a absence de résistance culturelle »
Publié dans El Watan le 21 - 01 - 2015

En une décennie, les jeunes skikdis n'ont cessé de verser dans l'obscénité publique. Comment expliquer cette montée de la violence verbale?
En effet, la plupart des gens à Skikda ou ailleurs passent leur temps dans la rue vu la quasi absence d'infrastructures culturelles et de loisirs. Ils évoluent de la sorte dans un univers désertique. C'est tout à fait compréhensible que la vacuité ambiante ne rime pas toujours avec droiture, d'autant plus que le langage de la rue est un langage musclé, aux antipodes du langage adopté dans l'intimité quoi que même cette frontière a tendance à disparaître, d'où un mélange de genres pas toujours au goût de la décence et de la bienséance.
Autrement dit, la culture de la rue triomphe en un raz de marée époustouflant, là même où les formes de la culture, qu'elle soit traditionnelle ou savante et livresque reculent, du fait de la rupture dans la chaîne de transmission générationnelle. Le déclin de la lecture, du cinéma, du théâtre, des tremplins qui pouvaient, jadis, créer des modèles.
Or on assiste aujourd'hui à la décadence de ces canaux, au profit d'autres telle la télé réalité qui rehausse l'être ordinaire sans talents réels et partisan du moindre effort au rang des célébrités les plus consacrées, par le simple biais de la magie de l'image. Ironique, non ?!
Quelles seraient, selon vous, les causes de ce phénomène?
Sans nulle prétention à jouer les cassandre, le phénomène de la violence verbale n'est en soi qu'un épiphénomène, c'est-à-dire qu'il fait écho à une situation plus dure et plus ancrée, celle de l'effritement du pacte social aux lourdes conséquences. L'Etat, aujourd'hui, a réduit ostensiblement son périmètre d'action en matière de sécurité. Aujourd'hui par exemple les citoyens de plusieurs quartiers, populaires notamment, assistent impuissants aux beuveries publiques avec leurs panoplies de cris et vociférations variées.
La société algérienne est en train de vivre un basculement qui a commencé d'ailleurs bien avant, avec le passage au libéralisme, caractérisé par l'effritement de la société traditionnelle et l'avènement de la société de consommation avec ses grands relais, à savoir les chaînes satellitaires et les moyens de communication numériques et ce, sans qu'il y ait véritablement ce que j'appellerai «une résistance culturelle».Un genre d'engagement intellectuel et citoyen envers les origines, l'identité tout court, en dehors évidemment des slogans populistes ou chauvinistes et sans impact.
Et la famille et l'école dans tout cela ?
Pour ce qui est de la famille et de l'école, elles sont en confrontation perpétuelle, s'accusant mutuellement de manquements au devoir, délaissant dans la majorité des cas, et c'est valable pour les deux institutions, la morale qui a été déléguée aux TIC (technologies de l'information et de la communication) comme agent moderne de la socialisation, ainsi qu'à la rue avec ses codes et rituels. Et c'est à ce niveau-là qu'il faut entrer en jeu, afin d'essayer d'encadrer, d'orienter et pourquoi pas de transmettre un message, un patrimoine, bref une culture qui constitue une façon d'être.
La morale publique est en crise d'où la nécessité, l'utilité et l'urgence même d'un débat public autour de cette problématique. Car hormis quelques rebonds individuels ici et là, il n'existe pas vraiment un sursaut collectif ou sociétaire pour en discuter les tenants et les aboutissants, on verse plutôt dans le registre d'une posture déliquescente encouragée par l'absence d'une société civile active.


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