De la coalition des universitaires, qui ont tenu des conférences et des sit-in contre le 4e mandat, notamment à l'université de Bouzaréah d'Alger, il ne reste plus grand-chose. Dans un appel, ils écrivaient : «Nous ne pouvons accepter que l'université puisse rester en marge des mouvements de la société et nous appelons la communauté universitaire algérienne à se mobiliser pour exprimer son refus de la perpétuation de ce système et pour l'instauration d'un Etat civil libre et démocratique, respectueux de la volonté populaire.» Aujourd'hui, «nous continuons à nous revoir, à réfléchir sur le statu quo actuel», déclare Fatma Oussedik, sociologue, qui a organisé une table ronde au début de l'année, des libertés avec d'autres universitaires. «Nous continuons de travailler et témoignons des heures sombres pour l'éducation que traverse notre pays», ajoute-t-elle. Nacer Djabi, politologue désormais à la retraite, estime pourtant que la mobilisation de l'année dernière a été efficace : «Un petit bloc d'universitaires a pris position, cette position a eu des échos dans tout le pays.» Et l'absence de nouveaux rassemblements ? «Ces mêmes universitaires s'expriment différemment : ils publient des livres, s'expriment dans la presse. Ils continuent de s'exprimer pour dire que le quatrième mandat a été le pire des scénarios», déclare-t-il.