Après le 17 avril, la majorité des mouvements de contestation se sont essoufflés. Pour eux, rien n'a été fait, rien n'a changé. Si certains ont abandonné leurs revendications, d'autres poursuivent encore la lutte en s'engageant auprès de militants du gaz de schiste De la coalition des universitaires, qui ont tenu des conférences et des sit-in contre le 4e mandat, notamment à l'université de Bouzaréah d'Alger, il ne reste plus grand-chose. Dans un appel, ils écrivaient : «Nous ne pouvons accepter que l'université puisse rester en marge des mouvements de la société et nous appelons la communauté universitaire algérienne à se mobiliser pour exprimer son refus de la perpétuation de ce système et pour l'instauration d'un Etat civil libre et démocratique, respectueux de la volonté populaire.» Aujourd'hui, «nous continuons à nous revoir, à réfléchir sur le statu quo actuel», déclare Fatma Oussedik, sociologue, qui a organisé une table ronde au début de l'année, des libertés avec d'autres universitaires. «Nous continuons de travailler et témoignons des heures sombres pour l'éducation que traverse notre pays», ajoute-t-elle. Nacer Djabi, politologue désormais à la retraite, estime pourtant que la mobilisation de l'année dernière a été efficace : «Un petit bloc d'universitaires a pris position, cette position a eu des échos dans tout le pays.» Et l'absence de nouveaux rassemblements ? «Ces mêmes universitaires s'expriment différemment : ils publient des livres, s'expriment dans la presse. Ils continuent de s'exprimer pour dire que le quatrième mandat a été le pire des scénarios», déclare-t-il.