Les agriculteurs ayant arraché leur vignoble de cuve vont être traduits en justice pour n'avoir pas remboursé le crédit qui leur a été consenti par l'Etat pour sa plantation. L'arrachage s'était produit en 2005/2006 en réaction à la mévente du raisin, cela malgré l'offre faite par les pouvoirs publics d'accorder une subvention pour financer le surgreffage de la vigne par d'autres variétés de raisin recherchées par les transformateurs. Des centaines de millions de DA d'argent public, le montant exact n'ayant pas été divulgué, avaient été ainsi dilapidées. Par ailleurs, le vieillissement des attributaires des EAI et EAC et leur non-remplacement par leur progéniture, héritière du droit de jouissance sur la terre, ont entraîné la location de cette dernière à des particuliers, ce qui est en contradiction avec la réglementation. Les services de la DSA ont été instruits pour réaliser une enquête de terrain en vue de provoquer la déchéance des attributaires défaillants. Mais ce qui aura constitué le point d'orgue du conseil exécutif élargi de wilaya, un conseil qui vient de reprendre du service, c'est certainement le sérieux bémol apporté à l'optimisme né des excellents résultats enregistrés par la céréaliculture en 2009, des résultats qui s'apprêtent à être réédités en 2010, comme cela a été rapporté dans ces mêmes colonnes. Caprices de la pluviométrie Ces performances agricoles réalisées comme celles à venir ont été relativisées dans la mesure où elles sont tributaires exclusivement des caprices de la pluviométrie. Cela est si vrai, a-t-il été noté, que la productivité de la céréaliculture, même par bonne année agricole, est celle d'une agriculture structurée par l'archaïsme de ses moyens et de ses pratiques. En conséquence, la pertinence du contrat de performance liant la DSA à son ministère dans la réalisation d'objectifs de production a été mise en doute, dans la mesure où la ressource hydrique, donnée essentielle de la réalisation des engagements de la DSA, n'est pas maîtrisée. Aussi, il a été recommandé d'atténuer les effets de l'aléa climatique par l'exploitation des eaux des stations de lagunage réalisées ces dernières années, celles des retenues collinaires. Par ailleurs, avec la satisfaction des besoins en AEP par le dessalement, il devient possible d'utiliser les eaux souterraines pour les besoins de l'agriculture avec la levée de l'interdit sur les forages. Il reste entendu, a-t-il été précisé, que le recours aux ressources hydriques mobilisables doit profiter à une diversification des cultures, et en particulier au maraîchage. Dans cette perspective, la nécessité de mettre en place une cellule de réflexion s'est imposée pour livrer au plus tôt des propositions en vue d'impulser de nouvelles synergies au sein du secteur agricole.