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L'ancien directeur d'Actel Annaba-Port sous contrôle judiciaire Détournement de lignes téléphoniques d'Algérie Télécom au profit d'un réseau d'Al Qaîda
De par sa responsabilité directe dans l'affaire du détournement de 11 lignes téléphoniques au profit d'un réseau dormant d'Al Qaîda dirigé par un étudiant en chimie de nationalité yéménite, Abdellah Chaouch vient d'être mis sous contrôle judiciaire au terme de sa longue audition par le magistrat de la deuxième chambre d'instruction près le tribunal de Annaba. Sa responsabilité, indiquent des sources bien informées, a été prouvée puisqu'au moment des faits, c'est-à-dire lors de l'éclatement au grand jour de ce scandale, en 2005, il occupait le poste de directeur de l'Actel Annaba-Port pour être par la suite chargé de diriger la sécurité régionale au niveau de la Direction territoriale des télécommunications (DTT) dans la même wilaya. Quant à Khemiss Doghmane, ancien directeur de l'Unité opérationnelle des télécommunications (UOT), actuellement à la retraite, à l'heure où nous mettons sous presse, son audition par le magistrat instructeur se poursuit. A ce dernier, indique nos sources, il est reproché d'avoir tu une affaire d'une telle gravité, outre le préjudice financier subi par Algérie Télécom qui se chiffre à plusieurs dizaines de millions de dinars, dont 12 320 504,24 DA pour la seule ligne 038 87 12 95, le numéro par lequel le scandale est arrivé. Il s'agit d'une atteinte à la sécurité de l'Etat. Les auditions de pas moins d'une cinquantaine de personnes entre cadres et agents directement ou indirectement impliqués, entamées au début du mois en cours, ont jusque-là concerné une dizaine d'entre eux, ajoutent les mêmes sources. Pour rappel, la ligne pourtant résiliée en 2004 a été clandestinement remise en service pour être réattribuée à Ahmed Aoun, l'étudiant yéménite. En toute quiétude, celui-ci l'avait utilisée des mois durant pour effectuer une moyenne de 2000 appels internationaux par mois à destination de plusieurs pays connus pour la présence de relais de l'organisation criminelle Al Qaîda sur leur territoire, à l'image du Yémen, de l'Irak, de l'Arabie Saoudite, de l'Afghanistan, du Pakistan, de l'Inde, de l'Indonésie, du Bangladesh, du Sri Lanka, des Philippines, de la Malaisie, du Soudan, de l'Ethiopie, de l'Egypte, du Maroc, de la Tunisie, de la Libye, des USA, de la France, de l'Espagne et du Royaume-Uni. Ce n'est qu'au mois de mai 2005 que le pot aux roses a été découvert par les services de sécurité algériens, lorsque leurs homologues d'Interpol ont arrêté à Londres un terroriste compatriote de l'étudiant, c'est-à-dire lui aussi d'origine yéménite, sur le téléphone mobile duquel a été trouvé le 038 87 12 95.