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Gestion déléguée de l'eau dans la ville : Sellal enfonce la Seaco
Publié dans El Watan le 19 - 01 - 2010

La Seaco est au pied du mur ! Tancée par le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, à partir de Aïn Defla où il effectuait, récemment, une visite de travail, la société des eaux et d'assainissement de Constantine (Seaco) est, de nouveau, tenue d'honorer ses engagements et réaliser des résultats tangibles sur le terrain.
Cette société a déjà essuyé, une première fois, les foudres du wali et du maire de Constantine, durant l'automne 2009, notamment à cause de son manque de célérité dans la réparation des fuites d'eau, mais aussi son incapacité criarde à prendre en charge le volet lié à l'assainissement. A présent, c'est le ministère qui manifeste son impatience face à des résultats mitigés. C'est d'ailleurs la seconde fois que Sellal émet publiquement des critiques voire des mises en garde à l'encontre d'entreprises chargées de la gestion déléguée de l'eau en Algérie, lesquelles ne semblent pas, pour l'heure, donner les résultas escomptés. Ayant antérieurement stigmatisé la société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal) gérée par la Suez des eaux, lors d'un déplacement dans la wilaya de Khenchela en octobre dernier, Sellal « récidive », en reprochant cette fois à la Seaco, sa « lenteur dans l'amélioration de l'approvisionnement en eau potable de Constantine ».
Une lenteur à laquelle le département de Sellal tente, a priori, de remédier en adressant « une mise en demeure » à l'entreprise chargée de la gestion déléguée, en l'occurrence la société des eaux de Marseille (SEM). Cela étant, et eu égard aux résultats peu convaincants enregistrés par la Seaco, la tutelle a également fait état de « l'intransigeance » de ses services au sujet d'une nécessaire amélioration de la disponibilité de l'eau 24 h sur 24 dans cette ville. Depuis la mise en service du barrage de Béni Haroun, la population s'attendait, il est vrai, à ce que ce scénario se concrétise, mais la déficience du réseau s'est révélée être un handicap de taille, à cause de la forte pression de l'eau qui vient elle aussi accentuer les tares d'un réseau AEP en mal d'une réhabilitation durable. Autorités locales, ministère, la Seaco est ainsi, à deux reprises, « réprimandée » pour ses prestations jugées faibles, et ce plus d'une année après sa création. Appelés, déjà, il y a quelques mois à « revoir leur copie » par les officiels, les responsables de la Seaco doivent, dès lors, s'ingénier à trouver la bonne recette pour satisfaire les attentes des pouvoirs publics.
Contactée, à ce sujet, la direction de la communication de la Seaco assure que l'entreprise a pris acte des « messages forts et doléances adressées par les autorités locales », et « mis en place une nouvelle politique pour régler rapidement le problème des fuites, le manque d'eau ainsi que les points noirs de l'assainissement ». Et pour ce faire, la Seaco promet, nous dit-on, de « redoubler d'efforts pour améliorer la distribution de l'eau potable, sachant qu'actuellement plus de 50 % de la commune de Constantine est alimentée 24 h sur 24 ».


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