Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, a défendu « une adhésion pleine » de la Turquie à l'Union européenne, dans une interview en Allemagne, alors que Berlin est très tiède sur ce point. « Nous nous sommes toujours engagés sans réserve pour une adhésion pleine de la Turquie à l'UE. Nous croyons qu'il en résulterait pour l'Europe plus d'avantages que d'inconvénients », a dit M. Moratinos au Welt am Sonntag (Wams) à paraître aujourd'hui. La Turquie fait partie de la famille des peuples européens et « l'avoir au sein de l'Union européenne est mieux que de la laisser dehors, devant la porte », a-t-il estimé. L'Espagne, qui préside au premier semestre l'UE, espère donner un coup d'accélérateur aux négociations d'adhésion de la Turquie en ouvrant jusqu'à quatre nouveaux chapitres thématiques de négociations. Depuis l'ouverture des pourparlers fin 2005, 12 chapitres sur 35 ont déjà été ouverts mais l'UE en bloque 8 depuis 2006 parce que les Turcs refusent d'ouvrir leurs ports et aéroports aux Chypriotes grecs. La France, l'Allemagne ou l'Autriche préfèreraient proposer un partenariat privilégié à la Turquie.