Présent à Cabinda, Yéo Martial, directeur technique national, fait partie du staff qui entoure la sélection nationale ivoirienne. Le coach des Eléphants explique un peu son rôle auprès de l'encadrement et fait une analyse sur le parcours des Eléphants. Il ne manque pas de juger les Fennecs, adversaires des Eléphants en quarts de finale. Pour cette première phase, quelles ont été les satisfactions ivoiriennes ? Eboué a fait un bon match contre le Burkina. La défense, y compris les deux milieux défensifs, Maesto et Tioté, ont été sans reproche. On n'a pas encore senti un grand Yaya ni un grand Drogba. Nous espérons que ça viendra. En attaque, on a plus senti Gervihno au premier match et un grand Kalou contre le Ghana. Kader et Fae ont eux aussi donné satisfaction. L'Algérie est votre prochain adversaire en quart de finale. Quelle idée avez-vous sur cet adversaire ? C'est une bonne équipe. J'ai été l'un de ceux qui ont eu la chance d'assister à leur match contre l'Egypte. C'est une équipe qui m'a beaucoup impressionné, de telle sorte que j'ai souhaité ne pas les rencontrer de sitôt. Il faudrait qu'on évite de prendre en compte leur piètre résultat contre le Malawi. Cela s'explique par le fait que les Algériens avaient fait leur préparation en France, à moins 22 degrés dans la région toulonnaise et sont arrivés à + 30 degrés. Je pense qu'ils ont pris maintenant la température, il faut qu'on fasse très attention à cette équipe, même si c'est une équipe qui, dans notre palmarès, ne nous a battus qu'une seule fois. C'était en 1990 à Alger (3-0) où nous avions joué à dix, sans Ben Badi. C'est une équipe que nous avons battue 3 à 0 au Sénégal en 1992. Mais la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui. C'est une équipe très organisée, très soudée en défense et, surtout, avec des attaquants très incisifs. D'ailleurs, en quarts de finale, toutes les équipes sont à prendre au sérieux. Il faut que les Eléphants soient très prudents et très concentrés jusqu' à la fin. On a souvent accusé les Eléphants de ne pas avoir un mental de gagneurs. Est-ce qu'à ce niveau vous avez le sentiment que les choses ont évolué de ce côté ? Ce n'est pas que nos joueurs n'ont pas de mental. Ils ont un mental au regard des parcours de 2006 et 2008 où nous avions fait un parcours assez exceptionnel jusqu'en demi-finale. Mais je pense que ce qui nous a manqué, c'est l'humilité. Nous nous croyions trop forts, plus forts que tout le monde et que rien ne pouvait nous arrêter et nous avions été finalement arrêtés. Je pense que c'est à ce niveau que nous devons travailler et c'est ce qui est en train de se faire. Il s'agit de se remettre en cause en gardant le mental, c'est-à-dire ne craindre personne mais ne négliger personne également. In le Nouveau Réveil