La mobilisation des militants de la base du syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) pour la grève de quatre jours annoncée à partir du 31 janvier a été parmi les principaux points soulevés lors d'une conférence de presse animée hier par Hichem Hadji et Allaoua Douadi, respectivement secrétaire national et secrétaire général de wilaya. En sus des revendications déjà évoquées et liées à la gestion des œuvres sociales et la classification des maladies professionnelles, les animateurs de la rencontre ont mis l'accent sur les récentes décisions prises par le gouvernement de supprimer trois primes parmi les quatre tant réclamées par les travailleurs du secteur de l'éducation. Sans pour autant préciser la nature des primes en question, les conférenciers ne manqueront pas de déplorer le flou qui entoure la question et les manœuvres que le ministère de tutelle mène de concert avec d'autres syndicats au détriment des travailleurs. « Nous avons mené un travail de sensibilisation en direction de nos militants au niveau des différents établissements pour la réussite de ce mouvement en dépit des menaces du ministre de l'Education de poursuivre le syndicat en justice, car nous croyons en la légitimité de notre démarche », notera Hichem Hadji qui indiquera que le SNTE a pu en l'espace de dix ans conquérir le terrain dans la wilaya de Constantine où il compte 4 672 adhérents sur un total de 15 700 travailleurs du secteur de l'éducation, soit un taux de représentativité de près de 30 %. Le porte-parole du SNTE à Constantine a renouvelé à cette occasion le refus des dernières mesures adoptées récemment lors de la tripartie, réclamant le maintien de l'acquis de la retraite anticipée, ainsi qu'une retraite après 25 ans de service effectif. « Nous sommes décidés à aller jusqu'au bout de nos revendications quitte à mener un débrayage continu après la grève des quatre jours », a annoncé le secrétaire national du SNTE.