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Barah Mikaïl. Chercheur à l'IRIS, spécialiste du Moyen-Orient : La question iranienne provoque un repositionnement militaire US au niveau du Golfe
Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2010

Pour la première fois de son histoire, l'Iran a envoyé dans l'espace des animaux vivants à bord de la fusée spatiale Kavoshgar-3. Washington qualifie ce tir d'« acte de provocation ». Dans le même temps, le président iranien se dit prêt à faire enrichir de l'uranium à l'étranger. Cette prise de position change-t-elle la donne dans la région ?
Je ne crois pas que cela change la donne. On a des précédents : fin 2009, les Iraniens avaient fait savoir qu'ils étaient prêts à envisager un enrichissement partiel de l'uranium (enrichissement en Russie, transformation en barres de combustible en France puis renvoi sur le territoire iranien). Il y a eu acceptation, ensuite rétractation. Rien n'empêche que Téhéran fasse la même chose aujourd'hui. lWashington renforcerait son arsenal antimissile dans le Golfe. Les Américains ont-il des motivations stratégiques précises ? Incontestablement, c'est la question iranienne qui provoque cette inflexion militaire au niveau du Golfe ; il s'agit d'un repositionnement. Les Américains cherchent à mettre en place des bases de lancement de missiles patriotes.
Quatre pays ont été approchés et ne seraient pas contre ; il s'agit de l'Arabie Saoudite, du Koweït, de Bahreïn et des Emirat arabes unis. Le sultanat d'Oman aurait, lui, répondu par la négative. C'est une sorte d'exposition des « muscles » des Américains dans la région. Les Etats-Unis veulent maintenir intacts leur intérêts dans les pays arabes du Golfe et ne pas se faire concurrencer par la Russie ou la Chine, maintenir un accès favorable au pétrole du Golfe mais aussi compter sur la péninsule arabique comme zone potentielle de positionnement militaire en cas d'intervention contre l'Iran. Mais pas seulement. Les opérations militaires peuvent concerner aussi le Golfe d'Aden, la Somalie contre la piraterie maritime ou le Yémen où des éléments d'Al Qaîda sévissent.
Justement au Yémen où la rébellion chiite, soutenue par l'Iran, fait les frais des attaques saoudiennes, n'est-ce pas l'exemple d'une opposition confessionnelle : Iran chiite contre pays arabes sunnites ?
Je ne crois pas. L'erreur des pays arabes du Golfe est de croire que les affiliations confessionnelles suffisent à définir une stratégie politique. Ils oublient que les chiites portent généralement attention d'abord à leurs affiliations nationales avant de revendiquer leur étiquette confessionnelle. Dans le cas de la rébellion huttiste (chiites) du Yémen, le soutien de l'Iran n'est pas exclu, mais on peine à le prouver. Ce sont l'Arabie Saoudite et le Yémen qui voient dans cette rébellion une révolte confessionnelle, car pour eux, ce sont des chiites avant tout, les rebelles, eux, ont des revendications de type économique, social et citoyen, pas confessionnels. Au contraire, ils accusent le Yémen de discrimination à leur encontre, car ils sont chiites.
D'un point de vue général, les pays du Golfe ont-ils des raisons de craindre l'Iran ?
A mon sens, les pays arabes du Golfe exagèrent leur crainte vis-à-vis de l'Iran. La peur des pays arabes répond à une obsession qu'ils entretiennent depuis plus de 30 ans, la possibilité pour l'Iran de capter à son profit les communautés chiites présentes hors d'Iran : les chiites d'Irak (60% de la population), d'Afghanistan (les Hazaras), les chiites du Bahreïn (70%) et ceux du Yémen, mais ce n'est qu'une obsession comme je l'expliquais avant ; en même temps la guerre en Afghanistan et en Irak a laissé un chaos dans la région qui favorise l'ascension de l'Iran, qui s'est acquis des acteurs à sa cause que ce soit du côté afghan ou du côté irakien.


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