« L'Alliance présidentielle ne sera pas élargie à d'autres partis, d'ailleurs cette question n'a jamais été à l'ordre du jour des débats des partis membres. » C'est la réponse donnée par Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, à l'issue des travaux du sommet de l'Alliance présidentielle, tenu, mercredi dernier, au siège du RND à Alger. Mais alors pourquoi le RND a tourné le dos au MSP et au FLN et a, contre toute attente, choisi de s'allier au PT lors du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation fin 2009 ? M. Ouyahia s'en défend en indiquant que cet acte n'est ni un éloignement de l'alliance ni un agissement unilatéral. Selon lui, l'accord signé avec le PT n'est pas en contradiction avec les principes adoptés par l'Alliance présidentielle. Dans ce sens, le secrétaire général du RND précise que ses partenaires de l'alliance ont eux aussi déjà contracter des alliances avec d'autres formations ! Abordant les questions de l'heure, M. Ouyahia annonce l'installation d'un Observatoire national de lutte contre la corruption avant fin mars. Se prononçant sur les mouvements de grève qui secouent certains secteurs, président du RND n'a pas été tendre avec les initiateurs de ces actions. « Pourquoi ces gens demandent une augmentation du SNMG de plus de 30 000 DA au lieu de 10 000 DA, il ne faut pas que l'on s'illusionne », a-t-il déclaré déclaré. Interrogé sur la problématique du vaccin contre la grippe A(H1N1), M. Ouyahia a indiqué que « l'Algérie ne pouvait se permettre de ne pas acheter le vaccin. Que serait-il arrivé si une catastrophe s'était produite et que l'Algérie n'avait pas acheté le vaccin ? » Il a indiqué que l'achat de médicaments et de vaccins ne se fait pas sur une décision politique. « Vous savez que le gouvernement ne peut pas acheter de vaccins ni de médicaments sans la consultation de la commission d'experts mise en place au niveau du ministère de la Santé », a-t-il fait noter. Sur le plan international, le responsable du RND est revenu dans le détail sur les relations algéro-françaises. Il précisera que l'annulation de la visite en Algérie de Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, n'était pas du fait de l'Algérie. « Si M. Kouchner veut nous rendre visite, il sera le bienvenu et s'il décide le contraire, c'est son affaire », a indiqué M. Ouyahia. Toutefois, le SG du RND et également Premier ministre a tenu à préciser que les relations entre les deux pays étaient « normales ».