Accélérer le nouveau forage en vue d'ouvrir les périmètres agricoles à l'exploitation, privilégier les parcelles où l'eau est disponible et jaillissante afin de relever le défi des 14 périmètres d'une superficie globale de 107 000 ha dont la délimitation et le bornage ont été confiés au bureau d'études Bneder, qui commencera sa tâche en ce mois de mars, Sid Ahmed Ferroukhi a exhorté les autorités locales de Ghardaïa et d'El Ménéa à mettre le paquet pour réussir le défi de la diversification des produits agricoles et de la réduction de la dépendance alimentaire. Nouvelles surfaces En visite de deux jours dans la wilaya de Ghardaïa et la wilaya déléguée d'El Ménéa, comptant les plus gros investissements agricoles de la région, le ministre a tenu à rassurer les investisseurs qu'il a rencontrés à Mroukate, sur la route d'In Salah, sur «l'appui de l'Etat au secteur de l'agriculture et aux investisseurs qui accompagneront la mise en place de la stratégie intégrée agriculture-aquaculture». Outre les 107 000 ha à distribuer, 45 000 autres sont en voie de récupération par les services concernés, dont 2000 parcelles actuellement disponibles après la finalisation des procédures légales. Agriculture intégrée A 30 km de Hassi El Gara, l'immense ferme pilote Ouchefoune renferme plusieurs activités, de l'élevage diversifié, phœniciculture, agrumes, oléiculture, maraîchages, la céréaliculture. Une sorte d'institution privée que le ministre a exhorté à former les jeunes agronomes. Tous les investisseurs de la wilaya ont été invités à rejoindre «cet immense élan national pour dynamiser les activités productives locales en valorisant toutes les filières porteuses», a déclaré M. Ferroukhi dans une ferme aquacole de Hassi Lefhel, 150 km au sud de Ghardaïa, soit à mi-chemin d'El Ménéa. L'aquaculture intégrée, productrice de poissons d'eau douce de type tilapia et poisson-chat, connaît un essor remarquable dans cette localité aux potentialités grandioses. Il s'agit de la ferme Rouani, qui assure depuis 7 ans une production annuelle de 50 t de tilapia et 400 t de poisson-chat destinée à la consommation locale, dont une partie a même fait l'objet d'intégration dans les cantines scolaires de la wilaya de Ghardaïa, en vue de fournir un apport protéique sain et équilibré aux enfants scolarisés et de leur faire découvrir ce poisson produit dans les palmeraies de la région. L'autre partie de la production, soit les 2/3, est destinée quant à elle à la production de farine de poisson, soit l'aliment nécessaire au grossissement du poisson d'eau douce. Une production qui assure une certaine autonomie aux aquaculteurs locaux et qui réduit la facture de produits importés jusqu'ici.