Composée pourtant d'un petit groupe de jeunes, mais dévoués, elle fait rougir par son action les dizaines d'entités qui pullulent dans la ville. Vendredi dernier, elle a lancé un projet de création d'un bosquet pour fixer les talus d'Ain Seyyah. Près de 200 cyprès ont été mis en terre sur les pentes raides de ce site. Sur les lieux, nous avons trouvé une escouade de jeunes sur les pentes à planter en arbustes, au moment où un autre groupe de jeunes continuait de débroussailler dans la proximité afin de sécuriser les jeunes pousses contre d'éventuels feux. Allant d'un groupe à l'autre, Azeddine Benslimene, le président, en bleu de travail, assistait les uns, puis les autres en les gratifiant de «bravo» d'encouragement. «Le sol de la ville de Mila est très instable, c'est pourquoi nous choisissons toujours des essences qui peuvent consolider la texture du sol et préserver l'endroit contre l'érosion éolienne. Suivant les sites, nous plantons des cyprès, des platanes ou des eucalyptus. Nous croyons qu'ils sont bien indiqués pour la région». Propos corroborés par Fodil Labiad, enseignant au département de l'environnement de l'université de M'sila, que l'association a fait venir pour consultation. «Effectivement, le bassin de Mila est naturellement instable ; cet aléa est sans cesse accentué par la mauvaise gestion de l'espace, d'où l'impératif de multiplier la plantation des arbres, notamment les conifères qui ont un pouvoir stabilisateur du sol». Mila-Verte a planté depuis sa création en 2006, des milliers d'arbustes à travers les artères de la ville et les sites périphériques à risque. Il nous a été donné de voir une partie de ce que Benslimene appelle «La ceinture verte», que son association réalise dans la région. Pour l'année en cours, cette entité ambitionne de lancer une vaste opération de reboisement des bordures du contournement nord de la ville, qui commencent à montrer des signes d'instabilité. «Nous aurons besoin de plusieurs milliers d'arbustes. L'opération sera étendue aux ensembles immobiliers et aux directions de wilaya les plus vulnérables. Aussi nous comptons beaucoup sur nos partenaires qui ont l'habitude de nous fournir les plants», conclut-il.