Les proches de l'ancien arbitre international, Zoubir Benghanif, sont profondément déçus par le peu de considération que lui témoignent les responsables et acteurs du sport, en général, et ceux du football, en particulier. Son épouse nous a fait parvenir une lettre émouvante que nous reproduisons en espérant qu'elle trouvera un écho favorable auprès des autorités concernées. Monsieur, j'ai l'honneur de vous exposer respectueusement ce qui suit : mon mari, Zoubir Benghanif, ancien officier de l'ALN et ancien arbitre de football, semble subir un mauvais sort pour avoir humblement servi son pays lors de la lutte armée et une fois l'Algérie indépendante. Il porte à ce jour les stigmates des séances de tortures, puisque c'est au chalumeau que les bérets « rouges » et les bérets « verts » ont tenté de lui soutirer des informations concernant la Révolution. Actuellement, il traverse une période effroyable puisque sa santé l'a soudainement lâché, et nous craignons pour lui car son cas s'aggrave de jour en jour. En tant qu'épouse, je suis profondément déçue par le manque de considération de la part, aussi bien de la Fédération de football que du ministère des Moudjahidine. Aucun membre de ces deux institutions ne s'est soucié de sa subite absence, et c'est ce qui m'attriste le plus. Je ne souhaite pas une reconnaissance pour le service accompli, c'était son devoir de citoyen algérien, mais au moins une visite amicale, de courtoisie qui pourra, j'en suis certaine, faire rejaillir cette flamme qui l'a toujours animé. J'ose espérer – l'espoir fait vivre – que ma modeste lettre aura l'écho escompté. Mes respectueuses salutations. Par : Mme S. Benghanif