Pour le Pr Benabadji, le volume de dons d'organes est en deçà des attentes. Le prélèvement sur cadavre doit constituer, aujourd'hui, une urgence en raison du nombre de demandes que nous avons dans les différents hôpitaux. « Il faut élargir le cercle des donneurs aux personnes ayant une alliance, en particulier le conjoint et les autres membres de la belle-famille », insiste-t-il. La législation actuelle stipule que le prélèvement d'organes ne peut se faire qu'à partir des donneurs apparentés : ascendants, descendants et collatéraux. Le spécialiste estime que ce cercle est « trop étroit et n'est nullement en mesure de répondre à un important besoin de santé publique. » Il signale que 6000 malades attendent et 80% d'entre eux ont moins de 60 ans. Notre but, aujourd'hui, est d'arriver à élargir le cercle des donneurs et commencer à prélever sur cadavres pour pouvoir arriver à satisfaire la demande qui doit être de 1200 greffes par an. (*)Néphrologue, chef de service à l'hôpital de Beni Messous