Les membres de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso) se sont réunis, aujourd'hui lundi au siège de Talaîe El Houryet à Alger. Les discussions entre les représentants des différents partis et personnalités politiques ont duré près de trois heures, sans pour autant sortir avec des décisions. Les partis de l'opposition peinent à dépasser la phase des constats. « L'opinion dominante est que les élections ne vont rien changer, dans le cadre des lois en vigueur actuellement », a déclaré Ali Benfli, à l'issue de la réunion. Il a indiqué que « la décision portant participation ou boycott des prochaines élections est du ressort des instances de chacun des partis membres de l'Icso ». Les élections en Algérie servent seulement à « prolonger la vie du système ». Benflis a rappelé, au nom de l'Icso, que la dernière révision constitutionnelle a consacré « un recul en matière de multipartisme et les restrictions aux libertés individuelles et collectives …».
L'Icso a adopté un document dans lequel on a recensé « les violations de la loi électorale ».
Ali Yahia Abdenour, Abderazzak Makri et Karim Tabbou n'ont pas pris la peine d'assister à la déclaration finale faite par Benflis. Outre ces personnalités, la réunion a vu la participation, entre autres, de Mohcine Belabbès ( RCD), Soufiane Djilali ( Jil Djadid), Abdelzaiz Rehabi et Ahmed Benbitour. Abdellah Djaballah (Adala) a été représenté par le député Lakhder Benkhelaf.
Les élections législatives de 2017 risquent de donner le coup de grâce à l'espoir de changement politique, né dans le sillage du congrès de l'opposition tenu à Mazafran en juin 2014.