L'ambiance au sein du groupe ententiste n'est pas au beau fixe. Les relations entre Zekri et certains « professionnels », qui contestent à tout bout de champ les choix de leur coach, en sont la cause. L'absence de la direction du club, du président notamment, ne s'occupant pour l'heure que du cas Ziaya, n'arrange pas les affaires du champion en titre. Celui-ci est en butte aux sempiternelles incompatibilités d'humeur qui risquent de porter un grave préjudice au club. Après l'affaire Bouaza, ce fut au tour de Yekhlef et Djediat de leur emboiter le pas. Lors du match Diables noirs - ESS, les joueurs précités ont fortement contesté les choix du coach. Formé à l'école italienne, Zekri, qui ne veut sans nul doute pas perdre ni la face ni le contrôle de l'équipe, sanctionne les « protestataires ». Ces derniers oublient qu'ils sont des employés d'un club qui paye bien. Est-il utile de préciser qu'à l'entente, la prime de signature de ces « professionnels » oscille, nous dit-on, entre un et trois milliards de centimes. La « générosité » et l'impunité ont, le moins que l'on puisse dire, laissé la voie libre à certains joueurs, lesquels font, qu'on le veuille ou non, la pluie et le beau temps à l'entente qui est à l'origine de leur notoriété et de leur valeur marchande croissante, et qui n'ont plus les pieds sur terre. Devant la « démission » de la direction n'ayant, faut-il le rappeler, jamais « sanctionné » les écarts de conduite de ses « employés » qui se sont chamaillés avec les Simondi, Belhout, Aït Djoudi et Mechiche, ces derniers qui n'ont pas eu la tâche facile avec certains cadres. Zekri, qui s'est probablement inspiré de la méthode de feu Mokhtar Arribi, un grand éducateur et meneur d'hommes, prend ses responsabilités. En attendant les « sanctions financières » qui doivent être prononcées par la direction, Yekhlef écope, pour une première fois dans les annales de l'ESS version Serrar, d'un match de suspension. Bouaza en prend trois. Djediat doit purger quatre rencontres. Faisant fi de la sanction de son coach, l'ex-joueur du PAC n'a plus donné signe de vie depuis le retour de l'équipe du Congo. Avec un tel comportement, le joueur qui engage un bras de fer avec son coach, pas disposé à faire marche arrière, attend le retour de Serrar qui doit démêler cet écheveau. Le président de l'entente, qui se trouve à la croisée des chemins, d'autant plus que le match retour du tour préliminaire de la Champion's league africaine, ESS - Diables noirs, se profile à l'horizon, devra trancher. Va-t-il se ranger du côté du joueur ou soutenir un coach, dont la méthode n'arrange plus les adeptes de « l'ordre établi » ?