Ces victimes sont des personnes âgées qui ont renoncé à leurs traitements à base d'insuline pour prendre ce produit "RHB", a précisé la chef de service prévention de la DSP d'Oran. Le ministère du commerce et des spécialistes en pharmacologie et en endocrinologie avaient mis en garde la population des diabétiques contre l'utilisation de ce produit, un complément alimentaire, présenté comme un médicament miracle contre le diabète. Ces cas d'hyperglycémie ont été enregistrés au niveau de l'EHU "1er novembre", au CHUO "Dr. Benzerdjeb", et aux hôpitaux d'Aïn El Turck et d'El Mohgoun (Arzew), ajoute-t-on de même source. Ce même service a appelé les personnes diabétiques de la wilaya d'Oran à ne pas abandonner le traitement par insuline et à observer strictement les prescriptions de leurs médecins traitants. De son côté, la DSP a instruit tous les pharmaciens à ne pas commercialiser ce produit. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé mercredi à Alger que le produit dénommé "Rahmat rabi" est un complément alimentaire et non un médicament pour le diabète, appelant les diabétiques à se conformer aux recommandations de leur médecin. Dans une déclaration à l'APS, M. Boudiaf a indiqué que ce produit "n'est pas un médicament mais un complément alimentaire car ne répondant pas aux conditions requises par la réglementation concernant les produits pharmaceutiques", à savoir les analyses et les expériences cliniques avant l'enregistrement et l'autorisation de distribution. De son coté, le ministère du Commerce a mis en garde, dans un communiqué rendu public mercredi, les citoyens contre l'utilisation du "RHB" commercialisé dans les pharmacies comme produit supposant atténuer les complications liées au diabète. "Dans ce cadre, par mesure de précaution, les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes du ministère du Commerce ont procédé au retrait de ce produit avec des prélèvements aux fins d'analyses et de vérification de sa conformité", indique la même source. "Il est recommandé aux consommateurs de s'abstenir d'acheter ce complément alimentaire jusqu'à obtention des résultats définitifs de ces analyses", a insisté le ministère, avisant "les pharmacies d'officines et les commerçants que la commercialisation de ce produit avant l'obtention des résultats et des analyses les exposera à des sanctions administratives et pénales". De son côté, le président de la Fédération des associations de diabétiques, Sourdine Boussetta, a déploré, le fait que des "centaines de malades se trouvent dans un état critique suite à la prise de ce produit et à l'arrêt de leur traitement (insuline et comprimés)", estimant que le malade a été "victime" de la promotion de ce produit.