Le recensement des espèces d'oiseaux migrateurs pour ce début de l'année 2010 a fait état de 310 individus de flamants roses enregistrés au niveau du lac de Boughezoul (Médéa). Quant à la zone de Djelfa, jouxtant ce site naturel du côté sud, celle-ci en abrite 654 individus de la même espèce, toujours d'après les derniers recensements. Ahmed Salem, chef de service (protection des forêts) au niveau de la conservation des forêts de la wilaya de Médéa, précise qu'« après une réduction considérable de l'effectif des flamants roses dans cette région ces dernières années, une tendance à l'accroissement de population a été relevée ces derniers temps ». A noter que la dernière opération de recensement, organisée en ce début de l'année 2010, conjointement par la conservation des forêts de la wilaya de Médéa, le Centre cynégénétique de Zéralda et l'Institut national de recherches forestières (l'INRF), a fait état de plus de 30 espèces d'oiseaux migrateurs recensées au niveau des sites suivants : lac de Boughezoul, barrage Ladrat situé dans la commune d'El Omaria, barrage Ghrib dans la région ouest de la wilaya de Médéa ainsi que dans la zone nord de Djelfa. Par ailleurs, le lac de Boughezoul est en phase ultime de classement sur la liste Ramsar des zones humides, puisque, apprend-on de notre interlocuteur, tout le travail technique ainsi que les formalités administratives dans ce sens ont été réalisés. Le classement sur la liste Ramsar des zones humides du lac de Boughezoul n'est pas pour autant une protection contre les facteurs anthropique qui menacent le patrimoine naturel de ce site. En effet, ce dernier abrite l'un des plus grands projets de la politique des villes nouvelles, destiné surtout à désengorger la capitale et la plaine de la Mitidja, ce qui n'est pas sans nourrir les appréhensions des écologistes. Des études spéciales d'impact sur l'environnement devront être menées en même temps pour garder dans sa plus forte expression le potentiel de la biodiversité floristique et faunistique d'un tel site.