Le marché Michelet était désespérément vide hier à l'instar des autres journées. En effet, dans ce marché, conçu pour abriter une centaine de stands et boutiques, seuls cinq à six commerçants étaient ouverts à la clientèle. « Une clientèle triée sur le volet », comme le soulignera ce commerçant dont le stand était achalandé de fruits et légumes, et qui ne semblait nullement préoccupé par cette situation. « J'ai ma propre clientèle que j'ai fidélisée par la qualité des produits qui leur sont offerts et aussi par le service. Ici, le client est véritablement Roi ». Même affirmation chez cet autre commerçant. « Ces commerces vivent grâce à leur clientèle ». Pour le reste, c'est la fermeture. « Ils n'ont pu résister au marché de la rue des Aurès (ex-la Bastille) où les prix appliqués attirent la clientèle de bourse modeste. Une concurrence déloyale », nous confiera-t-on sur place. « Dans ce marché qui comporte toutes les commodités et où le citoyen est sécurisé et se trouve à l'abri des aléas de la nature, il nous faut nous acquitter des charges locatives et autres frais qu'on doit impérativement inclure sur les prix. Ce qui n'est nullement le cas pour l'autre marché où il suffit de disposer d'une table pour s'adonner au commerce et proposer de ce fait des prix attrayants ». Si le marché Michelet est confronté à celui des Aurès qui lui fait de l'ombre, celui de Sidi El Bachir (ex-Les Plateaux) ne désemplit pas pour sa part. Il est vrai qu'aucun marché ne vient lui ravir sa clientèle. Il est vrai aussi que les prix sont de nature à attirer la clientèle de ce quartier populeux.