DJ Snake, l'un des meilleurs DJs au monde — il est coproducteur sur l'album Born This Way de Lady Gaga, l'auteur du single Lean On, chanson de l'été 2015 et titre le plus diffusé sur Spotify et de l'album Encore, n°1 du Top Billboard Dance/Electronic Albums en 2016 — a réservé une belle surprise au public exclusivement jeune (énormément d'enfants accompagnés de leurs parents). Entre Let Me Love You (sans Justin Bieber) et Propaganda, il mixera l'introduction de Aloui, de l'Orchestre national de Barbès. Et le clou du concert sera une «guest-star» qu'il a conviée sur scène. Le roi du raï, Khaled. Il chantera Didi, son succès planétaire, et Abdelkader Ya Boualem, au grand bonheur d'une foule reprenant mot à mot les paroles. «Ce soir, c'est un peu spécial. Donc, j'ai été obligé de vous ramener quelqu'un de spécial. Un invité spécial. Le seul et l'unique Cheb Khaled. Applaudissez la légende, l'idole ! Nous sommes réunis ce soir… Je passe un moment de ‘‘dingue'' avec vous… Je vous kiffe…», dira DJ Snake. Très sollicité, il a collaboré avec Kanye West, Diplo, Aluna George, Major Lazer, Lil Jon, ou encore Dillon Francis, sur le single Get Low. Au Chellah, c'est à Ilha Grande, au Brésil, que le public a posé pied pour la suite de la création musicale des îles du monde grâce à Agathe Iracema. Cette talentueuse chanteuse franco-brésilienne, qui se situe quelque part entre Billie Holiday pour l'intériorité de son chant et Tania Maria pour l'énergie joyeuse et le sens du rythme, a charmé l'audience par l'enchantement de ses qualités vocales, le timbre de sa voix et sa présence rayonnante. Son répertoire a fait voyager les spectateurs de la bossa nova aux rythmes contemporains, à travers les compositions de son père qui ont bercé son enfance, un magnifique périple au cœur des racines brésiliennes. La Fouine, Don Bigg et Masta Flow dans la place Le meilleur du rap marocain, c'est ce qui attendait les festivaliers de la scène de Salé, où se sont produits La Fouine, Don Bigg et Masta Flow. Trois des plus grands talents dans le domaine des musiques urbaines. A la clé, une soirée très longue et un show inoubliable. Au Théâtre national Mohammed V, la Tunisie était à l'honneur. C'est la voix de Lotfi Bouchnak, mêlant générosité, sensibilité et amour sur des musiques traditionnelles tunisienne et orientale. Un chanteur hors pair, dont les possibilités vocales et techniques ont fait sa renommée à travers le monde arabe et surtout au Maghreb. Ovationnée elle aussi, Najwa Karam, surnommée «Le soleil de la chanson arabe», a signé son grand retour à Mawazine. Sous les acclamations des festivaliers, la chanteuse libanaise, qui a vendu plus de 60 millions de disques, a offert une prestation mémorable sur la scène Nahda et interprété ses plus belles chansons. Sur la scène Bouregreg, celle dédiée aux musiques africaines, le public avait rendez-vous avec Pat Thomas, dont la voix unique, souple et onctueuse et les chants tirés des dialectes fanti et ashanti twi en ont fait l'une des plus grandes voix du Ghana. Le chanteur, qui a collaboré à de multiples reprises avec Ebo Taylor, est aujourd'hui une légende du highlife. Il s'est produit avec de jeunes musiciens à l'énergie incessante du groupe Kwashibu, entre guitares funky, cuivres incisifs et chants très roots.