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« Nous ne voulons plus être les intermittents de la presse »
Samir Larabi. Membre du collectif des journalistes et réalisateurs cachetiers de la Radio nationale
Publié dans El Watan le 14 - 03 - 2010

La « révolte » des journalistes et réalisateurs de la Radio algérienne a surpris plus d'un. Avant que l'opinion ne prenne conscience de votre précarité, vous passiez presque pour des privilégiés. Ce n'est pas le cas ?
Ecoutez ! La majorité des employés du service ont un statut de cachetier depuis des années. Un statut non conforme à la législation du travail et à notre convention collective qui prévoit un contrat de travail qui définit la relation du travail. Un statut qui nous empêche de progresser sur le plan professionnel, à l'instar de nos collègues permanents. Notre statut de cachetier ne nous permet pas non plus de bénéficier des mêmes droits que l'ensemble du personnel de la Radio algérienne. A savoir l'assurance sociale, l'assurance-vie, la formation, le congé, les prêts bancaires, l'accès au logement... En un mot notre statut est précaire et ce, malgré les promesses qui nous ont été faites quant à la régularisation de la situation de l'ensemble des cachetiers de la rédaction. S'ajoutent à cela toutes formes de risques professionnels, d'agressions, de stress quotidien…
Les cachetiers perçoivent des salaires qui varient entre 18 000 DA et 27 000 DA, un salaire en deçà de ceux octroyés à nos collègues permanents, ce qui constitue une forme de ségrégation salariale dans la mesure où nous avons les mêmes tâches et devoirs. La rémunération que nous percevons ne nous permet même pas de subvenir aux besoins les plus élémentaires, sachant que plusieurs d'entre nous sont mariés et ont de lourdes responsabilités et charges à assumer. Ce qui a anéanti notre pouvoir d'achat faute de salaire conséquent, bien que nous travaillons à plein temps. Pis encore, nous avons été informés par nos supérieurs de la suppression du cachet forfaitaire et son remplacement par le cachet à la pièce. C'est-à-dire que nous serons rémunérés selon les sujets diffusés sur les ondes de la radio. C'est à ce moment que nous avons décidé de faire grève et de tirer la sonnette d'alarme. C'est une décision autonome pour revendiquer nos droits les plus élémentaires, à savoir notre permanisation. Nous ne voulons plus être les intermittents de la presse. Actuellement, nous sommes poursuivis en justice pour « occupation illégale d'un lieu public » et pour « entrave au bon déroulement du service public ».
Pourtant, notre journée de grève s'est déroulée dans le calme et nos reportages ont été diffusés sans perturbation sur les ondes de Radio El Bahdja. Je rappelle aussi que nous sommes interdits d'accès à la radio depuis 8 jours, encore une énième transgression des lois de la République.
Inédites dans les médias publics, vos actions de protestation ont suscité un élan de solidarité au sein de larges pans de la société. Comptez-vous les capitaliser ?
Dès le premier jour de la grève, le 7 mars, une grande campagne de solidarité nationale et internationale a été mise en place, notamment la FNJA, la FIJ, des collectifs de journalistes, des syndicalistes (port, cla, cnapest, snapest, unpef, cnes, enaditex), des associations (Nedjma et RAJ) et même des auditeurs anonymes. Grâce à cette mobilisation, nous ne sommes plus seuls comme par le passé. Il y a eu une sorte de sursaut de dignité et nous avons mis à nu toutes les transgressions commises à l'encontre des cachetiers de la Radio algérienne, le mur du silence est brisé. Notre modeste journée de grève et la campagne de solidarité ont permis aussi d'arracher un grand acquis historique, c'est la promesse du DG de l'ENRS de permaniser 800 cachetiers de la radio à court terme. C'est inédit. C'est une preuve que la lutte et la solidarité syndicale contre la précarité de l'emploi peuvent être payantes. Quant à nous, on est de plus en plus déterminés à arracher nos droits. Et nous comptons énormément sur la solidarité de toutes les forces agissantes de la société.


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