Le Britannique et l'Allemand se sont partagé la quasi-totalité des bons points distribués avant les vacances d'été. Chacun d'eux compte quatre victoires, mais c'est bien le second qui occupe la première place au tableau d'honneur. Grâce à son succès en Hongrie fin juillet, Vettel affiche 14 points d'avance sur Hamilton, alors que l'écart était redescendu à un point après dix courses. C'est la première fois depuis 2012 que deux écuries se battent pour le titre mondial et on espère voir le duel se prolonger jusqu'à la toute fin de saison, celles-ci ne disposant pas des mêmes qualités : la Mercedes s'avère plus rapide mais aussi plus capricieuse, la Ferrari plus fiable en course, malgré un souci de pneumatiques en Grande-Bretagne. Parmi les bons élèves, il ne faudrait pas oublier Valtteri Bottas, au volant de la seconde Flèche d'argent. Le Finlandais, remplaçant appliqué et ambitieux de Nico Rosberg, n'a guère attendu pour montrer de quoi il est capable. Transfuge de Williams, où il avait montré un certain potentiel avec neuf podiums, il a signé sa première pole position à Bahreïn, sa première victoire en Russie, avant de récidiver en Autriche, et fait figure de troisième homme au classement des pilotes, à 33 unités de Vettel. En conséquence, Mercedes a un avantage de 39 points au classement des constructeurs. FAIRE MIEUX Un ton en dessous, l'autre Finlandais Kimi Räikkönen (5e avec 86 pts de retard), reconduit chez Ferrari pour 2018 mardi, est l'équipier rêvé pour Vettel. Il aurait toutefois pu voir ses efforts récompensés par la victoire plutôt que la deuxième place à Monaco et en Hongrie. On attendait mieux de la révélation de 2016, le Néerlandais de Red Bull, Max Verstappen, 19 ans, 6e au classement général et pénalisé par des abandons à répétition, sur casse mécanique ou suite à des accrochages. Son coéquipier, l'Australien Daniel Ricciardo (4e à 85 pts du leader), s'est lui montré fidèle à sa réputation d'opportuniste, s'imposant au terme d'un Grand Prix fou en Azerbaïdjan et montant à cinq reprises sur le podium. Juste derrière les places d'honneur, c'est Force India qui tire son épingle du jeu, devant Toro Rosso, Renault, Williams ou encore Haas. Reste à voir comment évoluera la concurrence acharnée entre ces deux pilotes, l'expérimenté mexicain Sergio Pérez et le jeune loup français Esteban Ocon, 20 ans, qui fête sa première année en F1 en Belgique. C'est compliqué, enfin, pour McLaren, dont le moteur Honda n'est toujours pas au point pour la troisième saison de leurs retrouvailles, ainsi que pour le Russe Daniil Kvyat, qui n'a inscrit que quatre points contre 35 pour son coéquipier chez Toro Rosso, l'Espagnol Carlos Sainz Jr, et le Britannique Jolyon Palmer (Renault), qui court encore après un top dix. Alors que la saison des transferts est ouverte, des résultats s'imposent. Cela commencera dès dimanche sur le circuit de Spa-Francorchamps, le plus long du calendrier (7,004 km), l'un des plus exigeants mais aussi des plus appréciés des pilotes. Difficulté supplémentaire : le temps. Comme le résume l'Allemand Nico Hülkenberg (Renault), «Spa est connu pour sa météo étrange et aléatoire, il faut faire de son mieux, que la piste soit sèche ou humide».