La ville de Skikda est désormais à la recherche du temps, celui perdu dans les conflits personnels et les avidités inassouvies. La dernière virée, effectuée par le wali, en compagnie de l'exécutif de l'APC de Skikda, a permis de relever que certaines séquelles d'une précédente gestion chaotique perdurent encore, et de mettre à jour divers projets qui devront, à coup sûr, redonner espoir à une ville meurtrie. Que ce soit au niveau du chantier de l'hôtel Paradis Plage, à El Match ou encore au stade communal, les chantiers y afférents ont été inspectés et…discutés. Les « anomalies », il y en avait et les remontrances aussi. « Ce bricolage ne devrait plus durer », fera remarquer le wali à l'entreprise en charge du projet de revêtement en gazon synthétique du stade du 20 Août 1955, lancé en novembre 2006 et devant être achevé dans moins de quatre mois, mais toujours en attente. Les discussions engagées ont néanmoins permis de relever d'innombrables lenteurs bureaucratiques et autres avenants. Au final, l'entreprise s'est engagée à livrer le projet avant le mois de mai prochain. Cette histoire d'avenants a également été mise à nu par le wali lors de l'inspection du chantier de l'hôtel communal, Le Paradis plage, en cours de restauration. Initialement, l'opération devait coûter moins de 60 MDA (millions), toutefois, elle a été revue à la hausse pour avoisiner les 100 MDA. Surplus qui aurait été causé par l'absence de plans préalables de l'édifice, occasionnant ainsi divers imprévus au chantier. Le wali a cependant ordonné une expertise pour voir plus clair. Au sujet du devenir de cet édifice, le P/APC de Skikda nous apprendra que la commune retient deux éventualités : « on aura soit à le mettre en adjudication ou bien le gérer comme une entreprise hôtelière. De toute façon on aura à se prononcer une fois la réception faite ». Une halte a été observée à la cité Boulkeroua, où les projets en cours de réalisation sont d'une très grande importance pour la ville entière. A titre d'exemple, il faut mentionner le projet de construction d'un canal couvert en béton armé, qui mettra fin aux ruissellements des eaux usées à ciel ouvert, ayant de tout temps caractérisé les alentours du bidonville El Match ainsi que le prolongement allant vers Merj Eddib. Une première tranche a déjà été accomplie, et la seconde est déjà à plus de 90 % d'achèvement. Ainsi, on s'attend à ce que la « Chaâba », qui longe les cités Boulkeroua et Merj Eddib, soient définitivement couvertes sur un linéaire de plus de 2 000 m. Les eaux usées de pas moins de 7 rejets seront connectées à la station de relevage pour s'inclure dans le volume que traitera la station d'épuration de Skikda. C'est là un véritable acquis qui est appelé à se consolider par l'utilisation rationnelle des espaces qu'il permettra de libérer. A ce sujet, le wali dira qu'il faut envisager d'utiliser ces aires « pour réaliser une voie normale, qui appuiera la voie rapide du boulevard Houari Boumediene. Avec la 1ère trémie à réaliser au niveau de la cité de l'abattoir, la ville vivra un véritable désengorgement de la circulation ». La cité Sicel a, elle aussi, bénéficié d'un grand projet d'aménagement visant l'amélioration urbaine. En attendant l'accomplissement de ces projets, Skikda se remet à rêver en tentant de tourner une lourde page. Qu'importe le passé puisque demain est déjà là !