Désengorger les sites saturés et désenclaver les zones déshéritées possédant un riche potentiel touristique figure parmi les objectifs du programme de proximité de développement rural intégré (PPDRI) que chapeaute la conservation des forêts de la wilaya de Blida. A cet effet, Sekrane Azzedine, premier responsable du secteur des forêts au niveau de la wilaya, a annoncé, lors d'une conférence de presse qu'il a animée lundi dernier, que sa direction est prête à soutenir, aider et accompagner tout porteur de projet qui a pour but de créer une activité touristique, commerciale ou agricole au niveau des différentes zones rurales. Aussi, dans le cadre du programme du renouveau rural (PDR), 12 projets ont été initiés durant l'année 2009. Ayant pour principaux objectifs le désenclavement, l'amélioration des conditions de vie des populations, la création de nouveaux postes d'emploi et la lutte contre l'érosion, ces projets ont été implantés au niveau de 18 douars situés dans les communes de oued Djer, Aïn Romana, Bouinane, Larbaâ, Djebabera et Souhane. « Ces projets ont nécessité l'investissement d'un montant qui dépasse 643 millions de dinars, ont touché 3173 ménages et devront permettre de créer près de 1700 postes d'emploi. Ils ciblent la modernisation des villages, la diversification des activités économiques, la protection et la valorisation des ressources naturelles, la protection et la mise en valeur du patrimoine rural matériel et immatériel », précise le même responsable, ajoutant que la plupart de ces projets sont à caractère agricole. Et d'indiquer : « Nous avons enregistré des projets d'élevage ovin, bovin et apicole qui ont dépassé la fourchette des 17 millions de dinars. Nous avons distribué, durant l'année passée, 111 unités animales, dont 76 réparties entre l'ovin et le bovin, ainsi que 35 unités apicoles dont chacune est constituée de 10 ruches vides et 10 autres pleines. » Il signalera que ce genre de projets vise essentiellement à encourager le retour des familles vers leurs anciennes demeures dans les villages abandonnés depuis la décennie noire. Il s'agit en même temps de créer, selon lui, une sorte de vie économique et commerciale qui ne sort pas du contexte rural. « Ces régions recèlent des sites naturels qui peuvent être des destinations très prisées par les touristes, alors que les quelques sites existants sont saturés. Je citerai le cas du site de Chréa qui risque de disparaître si aucune mesure de désengorgement n'est prise. Cela en intégrant le problème des tonnes d'ordures que génèrent les 12 000 visiteurs/jour enregistrés durant les week-ends et les période de vacances, ainsi que les files interminables de voitures qui dégagent des gaz nocifs », dira encore le même responsable, avant de conclure en annonçant que trois forêts au niveau de Bouinane, Bouarfa et Soumaâ ont été choisies pour abriter des espaces récréatifs et attractifs. Leur réalisation nécessitera, apprend-on, une décision ministérielle.