Aux Bananiers, seuls 5 exploitants ont pris possession des locaux qui leur ont été affectés par l'APC, «les autres bénéficiaires ont fermé leurs locaux. Ils ne se manifestent que lorsqu'une délégation se présente sur les lieux. Juste après le passage de la délégation, ils les referment», confie un bénéficiaire. A Bordj El Bahri, ces locaux ne sont toujours pas attribués. Entre- temps, la dégradation en a eu raison. Toutes les fenêtres ont été cassées. Les réseaux électriques éventrés et les façades amochées par des graffitis. Pis encore, des marchands informels se sont installés durablement aux abords de la bâtisse. Un marchand s'est même permis d'installer son étal de fortune devant la porte principale de la bâtisse. A El Marsa, les locaux ont été attribués, mais ne sont pas exploités. La plupart sont restés fermés. Seuls quelques attributaires exploitent réellement ces locaux. Les autres ont accaparé des lieux sans vraiment les exploiter dans le cadre de leurs activités qu'ils ont déclarées aux autorités locales. Dans la commune de Bordj El Kiffan, un marché de proximité a été réalisé dans le but d'absorber le commerce informel qui envahit la ville. Cependant, ces locaux prévus initialement pour être attribués aux jeunes de la cité ont été vendus, nous apprend-on aux plus offrants par la Régie foncière de la wilaya d'Alger. Les jeunes de la cité ont organisé devant la structure plusieurs sit-in pour dénoncer ce qu'ils qualifient de «détournement» du marché, mais sans aucun résultat. Le marché est toujours fermé. Les propriétaires ne veulent vraisemblablement pas l'exploiter.