Une ouverture sur la Méditerranée par 70 kilomètres de côte, 59 sites touristiques naturels, 77 sites archéologiques et historiques, des montagnes féeriques, la région présente de réelles opportunités d'investissement qui demeurent inexploitées. L'atout naturel indéniable de la wilaya est sans conteste le massif du Djurdjura. Des sites tels que Tala Guilef, Tirourda, Yakouren, Azrou N'thor (850 m d'altitude), les grottes de macchabée, la piste de ski d'Ath Arbi (Aïn El Hammam) et autres sont tombés en désuétude. «La wilaya de Tizi Ouzou pourra devenir un pôle d'excellence pour le développement du tourisme vert eu égard aux atouts dont elle dispose», a estimé l'ancien ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoun, lors d'une visite d'inspection. Un vœu pieux. Pendant des années, l'insécurité a plombé l'activité touristique dans toute la région. Pour reconquérir ces hauts lieux de villégiature, la direction locale du tourisme a tenté de «réactiver» sept circuits touristiques couvrant notamment le Djurdjura, le littoral, le «carrefour des traditions», formé par les localités d'Ath Yenni, Aïn El Hammam, Maâtkas et Ouadhias. A Azazga, Bouzeguène, Yakouren, il sera question de faire découvrir aux potentiels visiteurs la flore et la faune, selon les responsables du tourisme. «Retour aux racines» est l'intitulé du circuit touristique projeté à Mekla, Djemaâ Saharidj et Larbaâ Nath Irathen. Parmi les autres initiatives prises pour la valorisation du produit touristique local, l'installation d'une commission au niveau de l'APW regroupant les offices de tourisme, les hôteliers, les agences de voyage, les directions du tourisme et de la culture. Il faut dire aussi que si les sites touristiques ne manquent pas, les infrastructures d'accompagnement font cruellement défaut faute d'investissements. Afin d'accroître le potentiel foncier touristique ainsi que sa préservation, la direction locale du tourisme estime «nécessaire, voire urgent, de procéder à la déclaration de manière réglementaire des nouvelles zones d'expansion et sites touristiques (ZEST) proposés». A ce titre, une proposition de création de nouvelles Zest a été faite pour la sauvegarde de ces espaces dans un premier temps. Il s'agit d'Azrou N'thor (Iferhounène), Tizi Oudjaboub (Boghni), Tala Guilef (Boghni) et Yakouren (Azazga). Jusqu'à présent, une seule a été délimitée, déclarée et classée par décret exécutif (novembre 2016) comme zone Zest, en l'occurrence celle de Tizi Oudjaboub, d'une superficie de 118 ha. L'autre chantier en cours est la réhabilitation et la modernisation des hôtels publics situés en zone de montagne, à l'instar de l'hôtel El Arz (Tala Guilef), Tamgout (Yakouren) et Le bracelet d'argent à Ath Yenni. Des projets d'investissements privés sont également prévus sur le littoral pour booster le tourisme balnéaire. Le programme en chantier permettra à la wilaya d'atteindre une capacité d'accueil de 33000 lits. Reste à améliorer les conditions d'accueil, la qualité des prestations et le climat général dans la région pour «vendre» la destination Kabylie. Le tourisme occupe une part très modeste dans l'économie de la wilaya de Tizi Ouzou.