Face aux agressions israéliennes, les Arabes font preuve de passivité. Le président Abdelaziz Bouteflika considère cette inertie comme l'une des causes de l'affaissement des pays arabes. « Parmi les principales causes qui ont mené à la détérioration de la situation dans le monde arabe, il y a lieu de citer l'inertie qui a marqué l'action arabe du fait de divisions, de conflits internes et de dépendance des pays arabes », relève le chef de l'Etat dans un discours prononcé lors du 22e sommet de la Ligue arabe, dont les travaux ont pris fin hier à Syrte, en Libye. L'inaction des Etats aggrave, selon lui, la menace nucléaire israélienne qui continue d'être une source de préoccupation pour la paix et la stabilité de la région arabe. M. Bouteflika appelle ainsi les Etats arabes à unifier leurs actions pour faire face à la menace grandissante de l'Etat israélien : « Une position arabe unifiée appelle, inéluctablement, à une action arabe sur tous les fronts, tant au plan régional qu'international, en vue d'endiguer la politique de construction de colonies, de judaïsation et de blocus imposé au peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza. » Le Président relève la nécessité d'une « position ferme face à l'arrogance d'Israël et à la colonisation ». Aussi, le président Bouteflika appelle les pays arabes à définir leurs relations avec les autres en fonction de leurs positions vis-à-vis du conflit avec Israël, lequel pays défie le monde entier en adoptant une politique hostile au peuple palestinien. Un pays, souligne-t-il, qui fait fi de toutes les décisions émanant des plus hautes instances internationales censées veiller sur la paix et la sécurité dans le monde, en l'occurrence le Conseil de sécurité et les Nations unies. Il interpelle, dans le même sillage, le Conseil de sécurité des Nations unies et le Quartette pour qu'ils prennent leurs responsabilités et mettent un terme à l'expansion de la colonisation et la judaïsation d'El Qods. Il estime que sans l'arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à Ghaza, il n'y aura pas de négociations directes et indirectes. Le président Bouteflika a pointé du doigt la communauté internationale et les grandes puissances qui, par leur mutisme, encouragent Israël à poursuivre sa colonisation. Le chef de l'Etat réitère la position inchangée de l'Algérie à l'égard de la cause palestinienne. « Je réaffirme, au nom de l'Algérie, la position ferme à l'égard de la cause palestinienne et notre soutien au combat du peuple palestinien en adoptant toute forme de résistance pour recouvrer tous ses droits spoliés, et ce, à travers l'établissement de l'Etat palestinien avec El Qods pour capitale, et le règlement de la question des réfugiés conformément à la légalité internationale ».