Liés par un accord de réduction de l'offre depuis janvier 2017, les exportateurs de pétrole sont satisfaits de l'effet de cet accord sur les prix de l'or noir et sur les stocks. «Les coupes de production de pétrole ont éliminé 85% du problème de l'offre excédentaire» sur le marché, a annoncé, hier sur Blommberg, le président actuel du cartel OPEP, l'Emirati Suhail Al Mazrouei. Ce dernier souligne que la rencontre du 15 avril permettra de «discuter à la fois du niveau de conformité à l'accord de limitation de l'offre de pétrole, mais aussi de savoir comment garder l'équilibre autant que possible sur le marché, parce que nous avons travaillé très dur et cela a été bénéfique pour chacun». Al Mazrouaei considère que le cap aujourd'hui sera tourné vers l'objectif de maintenir l'équilibre le plus longtemps possible et surtout de garder souder le groupe de signataires de l'accord. «La majorité de nos interlocuteurs sont d'accord pour le principe et attendent de discuter de la forme que prendra cette prolongation de la décision de limitation de la production pétrolière.» Le ministre du Pétrole des Emirats arabes unis et actuel président de l'OPEP dit aussi ne pas craindre un grand effet de la «guerre commerciale internationale» sur le marché. «Cela peut affecter le coût du forage, de l'achèvement, mais je pense que l'effet sera minime sur les prix du pétrole» affirme-t-il. Les pays OPEP et leurs alliés non OPEP et à leur tête la Russie semblent bien partis pour prolonger le délai d'achèvement de l'application de l'accord de limitation de l'offre de pétrole qui était prévue pour la fin de l'année en cours. Alors que le ministre émirati a salué, dans son entretien à Bloomberg, le partenaire russe, le prince héritier saoudien avait, pour rappel, déclaré lors de son voyage aux Etats-Unis que des négociations étaient en cours avec Moscou pour conclure une alliance à plus long terme. «Nous travaillons pour passer d'un accord annuel à un accord de 10 à 20 ans… Nous sommes d'accord sur la situation dans son ensemble mais pas encore sur les détails», avait-il ajouté. Ceci, alors que la demande mondiale de l'or noir ne cesse de croître et à la mi-mars, il a grimpé à hauteur de 1,6 million de barils par jour. «L'OPEP et ses alliés ont discuté de la possibilité de changer la façon dont ils mesurent l'impact de leur réduction de production, y compris en utilisant une moyenne d'inventaire sur sept ans au lieu de cinq années», avaient rapporté les délégués du groupe OPEP –non OPEP. Le baril de Brent affichait hier 67,95 dollars sur l'interContinental Exchange de Londres, marquant une légère hausse par rapport à la clôture de lundi.