Parmi tous les noms de responsables cités comme pouvant être des successeurs potentiels de Ali Tounsi à la tête de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelaziz Affani paraît le mieux placé. Désigné directeur général par intérim de la DGSN au lendemain de l'assassinat de Ali Tounsi, M. Affani jouit en tout cas de la confiance et de la sympathie du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. Il ne s'agit pas là de ouï-dire, mais d'un fait que M. Zerhouni a d'ailleurs tenu à réitérer, hier, à Alger, à l'occasion de la clôture d'un séminaire de deux jours consacré à l'introduction du passeport biométrique électronique. Et c'est au moins la troisième fois en à peine une quinzaine de jours que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a saisi l'opportunité de ses rencontres avec les cadres de son ministère pour faire l'éloge de Abdelaziz Affani et rappeler son parcours « exemplaire » et ses états de service « irréprochables ». A ce propos, Yazid Zerhouni a suggéré que Abdelaziz Affani – qui occupait le poste de directeur de la police judiciaire à la DGSN avant de se voir propulser à la tête de cette même institution en tant qu'intérimaire – présente le profil idéal pour diriger la DGSN en raison non seulement de son riche cursus universitaire mais aussi de son engagement sans limite contre le terrorisme. Dans ce contexte, le ministre de l'Intérieur a tenu à rappeler que le commissaire divisionnaire Affani, durant les années 1990, a demandé à être affecté expressément à Alger pour traquer les éléments des groupes terroristes qui avaient alors imposé un climat de terreur au sein de la population. Abdelaziz Affani, rappelle-t-il, n'était alors qu'inspecteur. Noureddine Yazid Zerhouni a retenu aussi que celui qui passe pour être aujourd'hui son protégé a su avant tout, lorsqu'il était à la tête de la sûreté de wilaya de Boumerdès, une wilaya réputée encore très difficile au plan sécuritaire, travailler en bonne intelligence avec les autres services de sécurité et notamment avec l'armée. En décodé, cela peut vouloir dire que la candidature de Abdelaziz Affani au poste de DGSN fait consensus au niveau de tous les grands décideurs du pays. Cela probablement jusqu'à preuve du contraire. Au-delà, avant de clore son intervention, M. Zerhouni n'a, par ailleurs, pas omis d'appeler l'ensemble des cadres de la DGSN à aider M. Affani dans sa tâche.