En tournée, le coordinateur de la région Centre de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Tayeb Hellali, a marqué samedi dernier une halte à Médéa, où il a tenu une séance de travail au siège de cette institution en présence du Dr Youcef Maï et des membres de son bureau, avant de donner un point de presse clôturant ce déplacement. Devant de nombreux représentants de la presse locale, le coordinateur a assuré que l'opération de révision exceptionnelle des listes électorales se déroule à présent dans de bonnes conditions à travers les 64 communes de la wilaya, et la HIISE veille strictement à la neutralité de l'administration publique. Il souligne par ailleurs que son instance est tout d'abord une force de dialogue et de concertation, elle doit relever tous les cas entachés de lacunes et de dysfonctionnements pour lesquels elle met son autorité constitutionnelle en œuvre pour les résoudre et garantir un bon déroulement du scrutin dans une transparence totale. L'interlocuteur a déclaré que la wilaya de Médéa est bien en avance dans l'opération d'assainissement et de mise à jour des listes électorales en retirant 16 143 électeurs des deux sexes qui étaient portés indûment sur les états matrices des APC, s'agissant dans la plupart des cas de double emploi à la suite de changement d'adresse ou de décès, confirme-t-on. Le nombre de jeunes inscrits pour la première fois s'élève jusqu'à présent à 13 470 nouveaux électeurs et électrices, donnant ainsi un total de 563 239 votants et votantes pour la wilaya. Ensuite, un débat s'est instauré, où plusieurs problématiques ont été soulevées, dont les préoccupations et les dépassements constatés lors de cette première étape de collecte de signatures, qui s'est transformée précocement en une véritable campagne électorale, bafouant ainsi la réglementation en vigueur. Dans sa réponse, le coordinateur a reconnu à demi-mot ces abus commis par certains candidats, mais il a rassuré que son instance ne peut rester en spectatrice dans ces cas de déviation si cela se confirme. Evoquant également le mode de vote des corps constitués, le conférencier a déclaré qu'ils s'acquitteront normalement de leur devoir électoral comme le reste de la population, à l'exception de ceux qui seront retenus dans leurs postes de permanence. A une autre question sur la présence d'observateurs étrangers, l'interlocuteur a répondu clairement que l'Algérie s'en passe, car la surveillance incombe à la HIISE, aux partis politiques et aux médias. A propos des partis politiques qui veulent boycotter le vote, il répondra que c'est une position de manque de civisme, car rien ne les empêche de s'exprimer par bulletin de vote d'une manière démocratique, en faisant leur choix librement tout en accomplissant un devoir et un droit de citoyenneté.