Des dizaines d'agriculteurs, confrontés à des problèmes liés à la commercialisation de leur pomme de terre dans la wilaya de Bouira, ont été rassurés jeudi après l'annonce par une commission ministérielle de mesures visant à acquérir une production prévisionnelle de ce tubercule, estimée à 137 550 quintaux répartis sur une superficie de 393 hectares. Ces mesures ont été prises à l'issue d'une rencontre ayant regroupé il y a deux jours une commission dépêchée par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, et les services agricoles de la wilaya ainsi que les représentants du comité interprofessionnel de la pomme de terre, a expliqué le chargé de la communication de la wilaya, Latrèche Ladjel. «Cette rencontre avait permis aux différents partenaires de s'entendre avec les opérateurs chargés du stockage et les agriculteurs concernés pour l'achat de toutes leurs quantités de pomme de terre non encore récoltées pour des raisons météorologiques», a ajouté le même responsable, précisant que le prix d'achat des 137 550 quintaux a été fixé à 25 DA le kilogramme. Cette décision a «soulagé» les agriculteurs de la wilaya qui ne sont pas parvenus par le passé à écouler leurs récoltes menacées de perte. «La récolte de cette quantité a démarré hier à travers les différents champs agricoles à El Asnam et à Aïn Bessam notamment», a fait savoir M. Latrèche. Fin janvier dernier, le président du Conseil interprofessionnel de la pomme de terre (Cnifpt), Ahcène Guedmani, avait indiqué que la filière de la pomme de terre était en train de s'organiser pour faire face à plusieurs défis dont celui de la commercialisation qui, a-t-il noté, constitue un véritable «casse-tête» pour les producteurs. «La filière endure quelques problèmes dont celui relatif à la commercialisation, les producteurs peinant à vendre leur produit», a-t-il dit. Le Cnifpt tient régulièrement des réunions avec les différents conseils locaux des 36 wilayas productrices de pomme de terre pour débattre des solutions idoines aux problèmes qu'ils endurent. «Nous travaillons en concertation avec le ministère de l'Agriculture pour aplanir toutes les difficultés», a-t-il assuré.