Yamina Chelali. Responsable de la plateforme d'affaires www.made-in-algeria.com : Une première en Algérie, votre plateforme d'affaires sur Internet, made-in-algeria.com, a-t-elle déjà atteint les objectifs escomptés ? Il s'agit bien de la première plateforme « B to B » en Algérie. C'est un projet ambitieux qui a déjà atteint une bonne partie de ses objectifs. Nous avons pendant cette première année d'existence axé notre travail sur la qualification et le traitement de l'information concernant les entreprises ainsi que leurs produits et services. Aujourd'hui, plus de 15 500 entreprises sont référencées sur notre portail. Nous avons constitué aussi une équipe solide et bien formée de 19 personnes avec un pôle production dont la mission principale est le traitement de l'information en utilisant des outils industriels pour parfaire à la tâche. Nous avons aussi fait connaître made-in-algeria.com à un grand nombre d'opérateurs. Nous sommes reconnus comme la première place du marché dédié au monde de l'entreprise en Algérie. Commercialement, nous avons plus d'une centaine de clients en Algérie, ainsi qu'en Tunisie et au Maroc. Nous avons comme objectif d'atteindre 400 clients avant fin 2010 sur l'Algérie. Parlez-nous de cette aventure… Cette aventure a commencé en 2008 par la rencontre des deux fondateurs d'Antares Développement, M. Louardi et M. Messaoudi. Louardi a travaillé dans le monde du développement commercial, le partenariat industriel et les systèmes de gestion de l'information. Il a durant ces années rencontré de nombreuses entreprises algériennes qui cherchaient à gagner en visibilité et renforcer leur positionnement commercial, notamment par rapport aux partenaires étrangers. M. Louardi a structuré l'idée de mettre à la disposition de l'entreprise algérienne un véritable outil de développement commercial ainsi qu'un dispositif de veille permettant à toute entreprise d'accélérer son business. C'est la première étape de la naissance d'une place de marché « relationnelle » qui, un jour, deviendra « transactionnelle ». En 2008, dans le cadre d'une mission d'hommes d'affaires organisée par la Bourse de sous-traitance d'Alger en Tunisie, M. Louardi rencontre M. Messaoudi, chef d'entreprise, à qui il présente le projet, ensemble ils formalisent le projet et lancent la société. Aujourd'hui, le site compte 19 collaborateurs, 15 500 entreprises algériennes référencées, plus de 3500 entreprises qui utilisent quotidiennement le système, 2000 visiteurs uniques par jour, plus de 100 clients abonnés en Algérie, autant en Tunisie et au Maroc, et des demandes d'information de plus en plus nombreuses de France, d'Italie et même de Chine. Nous proposons à nos abonnés, pour un forfait annuel allant de 35 000 à 115 000 DA, selon le pack, plusieurs avantages et fonctionnalités. Un des axes fondamentaux de la place de marché est le système de mise en relation, qui passe par une messagerie, qui facilite la prise de contact directe entre les entreprises. Des entreprises algériennes réalisent des transactions par notre biais, y compris avec les pays voisins. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'Antarès a lancé avec ses partenaires marocains et tunisiens la première place de marché maghrébine : www.maghrebex.com. Plusieurs entreprises algériennes se sont inscrites sur votre plateforme d'affaires, serait-il, d'après vous, temps de passer à un vrai marché sur le net en Algérie ? Nous sommes effectivement en phase de transition vers un vrai marché sur le net. C'est là où se rencontrent les fournisseurs et les acheteurs. C'est le moyen de communication et de réseautage, le plus simple, le plus accessible et le plus direct qui existe. Quoi de plus simple qu'en un clic de souris, entrer en contact avec une entreprise pour une demande de devis, de partenariat, de sous-traitance ! On accède à toutes les informations sur les entreprises : produits, services, coordonnées… Il nous manque juste le dernier maillon de la chaîne qui est le paiement en ligne. Quelles sont vos perspectives de développement de l'e-commerce dans notre pays, et quelles sont, d'après vous, les entraves qui, présentement, freinent l'évolution de l'e-commerce en Algérie ? L'e-commerce constitue un enjeu d'actualité pour le développement de notre économie. L'Algérie doit se mettre au diapason. Certes, nous accusons un retard important par rapport à certains pays. Le commerce électronique étant inexistant actuellement. Nous devons aussi agir sur la mise à niveau des infrastructures, faciliter l'accès aux réseaux à très haut débit. Mais les choses évoluent, une culture de l'Internet se développe. Des évolutions s'opèrent grâce à l'impulsion des autorités algériennes et made-in-algeria.com s'inscrit pleinement dans le cadre du programme e-Algérie 2013.