Le wali, symbole du régime prédateur, actuellement au centre de grands scandales liés au foncier, a été la cible d'une population, rassemblée en face du siège de la wilaya, criant en colère. « Wali, dégage ! Issaba Issaba ! ». Cette dixième manifestation a été fortement expressive. Loin d'être dupe et sans concession, la population a réclamé, cet après-midi, le départ de tous ceux qui représentent le régime scélérat, synonyme de pillage, de dilapidation de deniers publics et d'injustice. « Ni Salah, ni Bensalah, le régime chutera ! » « Ô honte, gouvernement sans pouvoir de décision » ! « Tlemcen en deuil ! » « Houkouma de cocaïne » « Parlement peureux ! » autant de slogans directs à des dirigeants apparemment insensibles à un peuple exigeant un changement réel du régime. Très au fait de ce qui se passe au pays, les manifestants exigeaient l'arrestation de Saïd Bouteflika, la tête de la mafia et refusaient les « mises en scène pour nous leurrer ». Très disciplinés, et sans esprit folklorique, les protestataires citaient nommément les responsables de la situation catastrophique de l'Algérie, en commençant par Ouyahia qui devrait « être en prison » Tlemcen, longtemps brimée, n'abdiquera pas jusqu'à la chute de ce régime grabataire, mafieux… « On est patient, on n'e aura pas marre, nous occuperons la rue jusqu'au départ de ce régime mafieux ! »