Le P/APC affirme que les quelque 200 travailleurs du parc n'ont rien à craindre. L'APC de Chéraga compte mettre en concession la collecte de déchets dans certains quartiers. « Nos équipes de collecte prennent en charge actuellement 16 secteurs, 4 seront cédés à des privés. Les équipes qui s'y trouvaient renforceront celles déjà existantes. Un appel d'offres a été lancé », assure le P/APC, Chermat Nazim, qui affirme que le territoire de Chéraga est important, nécessitant un apport de nouveaux venus. La décision de concéder à un privé la collecte des déchets ménagers a provoqué un malaise parmi les ouvriers de la commune. « Le parc automobile est important, le deuxième à Alger. Même l'apport humain est appréciable. Rien ne justifie cette décision qui risque d'avoir des répercussions sur les postes d'emploi sans que la propreté ne revienne dans la commune de Chéraga », assure Mohamed Salah, ancien élu à l'APC de Chéraga, qui affirme que les autorités doivent diligenter une enquête et ainsi éviter le bradage du patrimoine de la commune. Battant en brèche ces assertions, le P/APC affirme que depuis sa venue, des efforts ont été entrepris pour renforcer le parc roulant par de nouvelles acquisitions. S'agissant des craintes exprimées par les travailleurs quant aux éventuelles compressions du personnel, le P/APC affirme que les quelque 200 travailleurs du parc n'ont rien à craindre. « C'est après ma venue qu'il y a eu le recrutement de 100 employés supplémentaires pour le service de la collecte », soutient il. L'EPIC NetCom ne prend pas en charge, dans son plan d'action, les communes de la périphérie de la capitale, dont certaines ont cédé la collecte de déchets à des privés. Un agent d'entretien communal a observé dernièrement une grève de la faim pour, soutient-il, dénoncer la décision du P/APC de le relever de ses fonctions. « La décision de l'APC à l'encontre de l'agent, syndicaliste de surcroît, est inacceptable. Ce n'est qu'après une semaine que l'agent a été rétabli dans ses fonctions. La solidarité de ses collègues a payé », relève Mohamed Salah, membre du conseil national du FFS. Le P/APC, Nazim Chermat, assure que c'est lui qui a réintégré dans son poste l'agent. « Cet ouvrier a été mis à la porte par mes prédécesseurs. C'est moi qui lui ai permis de reprendre du service après plus de trois ans d'arrêt de travail. Mais maintenant, je découvre que ceux qui l'ont sanctionné avaient raison puisqu'il n'est d'aucun apport pour le service », soutient Chermat, en affirmant qu'une commission paritaire statuera sur son cas.