« J'ai saisi le procureur de la République pour grève illégale et séquestration du personnel par certaines étudiantes » a indiqué Mme Amar, directrice de la Résidence 2000 Lits qui s'est rendue à notre rédaction. Notre interlocutrice estime que ces revendications sont illégitimes et que la grève est illégale dans la mesure où aucun avis de grève n'a été déposé. « Une grève qui n'est basée sur aucun fondement avec comme seul élément déclencheur l'annulation d'une excursion pour la ville de Tlemcen ». Cette responsable a indiqué, par ailleurs, que « de vendredi à samedi, la cité a été le théâtre d'évènements dont certains se sont soldés par la séquestration d'employés. La situation est redevenue ensuite normale ». Notre interlocutrice nous déclara être intriguée en constatant, dans la journée du samedi, un groupe d'étudiantes fermant la porte principale de la cité et séquestrant une fois de plus les employés ainsi que le fournisseur des fruits et légumes. Mme Amar devait poursuivre : « Certains employés ont enjambé le mur de l'enceinte pour fuir cette situation. Dimanche, ces employés ont refusé de rejoindre leur lieu de travail, ne voulant pas subir le même calvaire que la journée précédente. Ayant tenté en vain de les raisonner, j'ai avisé les services de police qui ont constaté les faits. Devant l'humiliation subie par les employés ainsi que par moi-même, j'ai décidé de les poursuivre en justice en m'adressant au procureur de la République. L'affaire est donc entre les mains de la justice. » M.Zine, responsable de la restauration, se défend pour sa part de ces accusations en déclarant qu'il n'a jamais manqué de respect à ces étudiantes. « A l'inverse », dit-il, « j'ai été humilié et séquestré par elles ».