Ce que je ne comprends vraiment pas, c'est que tous ceux qui doivent parler et lutter pour le bien de la société ne le font pas. N'est-ce pas le rôle des imams ? Où sont-ils ? Ont-ils peur de déclarer à l'administration fiscale combien ils reçoivent la veille du 27e jour du mois de Ramadhan, le jour des mariages El Fatha ? Alors une fiche de paie, un congé annuel, un logement de fonction, c'est presque comme le Vatican. J'aimerais bien qu'El Watan Week-end nous parle de ces dirigeants de mosquées et de zaouïas. En dehors de cet événement raté (moi je n'ai pas vu d'étrangers se balader à Oran), il y a un acquis pour la ville„. c'est « l'infrastructure ». Elle permettra à Oran d'accueillir d'autres festivités culturelles et économiques qui la feront sortir de cette morosité qui dure depuis 40 ans. Quelle idée saugrenue de faire la tournée des bidonvilles au lieu de s'extasier béatement sur les réalisations urbanistiques prestigieuses qui feront d'Oran l'une des villes les plus attractives de la Méditerranée ! Tous les participants à ce congrès, où le champagne coulait à flots dans une débauche de luxe, ne vont pas hésiter à revenir à Oran et profiter de la vue magnifique de la baie oranaise à partir du Méridien. Même les mendiants, écartés aujourd'hui, finiront par s'enrichir avec l'afflux de ces amis si bien reçus. L'hospitalité légendaire de notre peuple a été bien mise en valeur, malgré la préparation ruineuse de cet événement par Chakib Khelil. L'argent a été dilapidé sans aucun souci, car notre Etat rentier ne craint pas les lendemains qui fâchent. Nos dirigeants sont visionnaires et les bateaux de croisière affrétés montrent aux générations futures que le bien-être d'une minorité chanceuse sera assuré, il faut juste savoir en faire partie. Les harraga défunts ont dû se retourner dans les abysses de la mer Méditerranée. Il a raison le Chakib, l'argent du pétrole appartient à la nomenklatura, il n'a pas de compte à rendre à la populace. Si le peuple algérien veut reprendre sa richesse, il n'a qu'à se prendre en charge et qu'il cesse d'attendre un éventuel miracle divin (qui ne viendra jamais) ! C'est ça l'Algérie : c'est l'Etat qui profite. Moi je suis en Arabie Saoudite pour un travail et j'ai souffert de l'injustice. Ici, même s'il y a des pauvres, on ne les voit pas trop. Mais l'Etat a donné les mêmes droits aux gens et une société pétrolière, ici, investit pour les handicapés. Allez voir ce que l'Algérie fait avec l'argent du pétrole. C'est invivable et quand tu es à l'étranger, tu te dis est-ce que je retourne en Algérie, ça fait peur... C'est toujours une façon de réduire les coups, encore et à chaque fois, qui ne s'applique que sur les salaires et autres avantages négligeables des agents, sauf quand il s'agit des dépenses engagées par l'encadrement de Sonatrach et quand la politique du moins-disant qui fait ravage aussi dans les achats (pièces de rechange Taïwan) et l'octroi des marchés de Sonatrach même si ça ne fait pas vraiment référence à la demande des cahiers de charges. Arkhis idahach, khoya. C'est vrai que ce sommet du GNL a duré trois jours, que des millions ont été dépensés pour les invités et presque un milliard pour les infrastructures, d'accord. « Quand on aime on ne compte pas », adage pétrolier. Un jour, la justice se penchera sur ce dossier « Eagle Eye vous surveille », « El Adala toumhil oua la touhmil » comme on dit chez nous « là-bas », il n'est jamais trop tard. Mais sans cet éphémère GNL16, peut-être que dans deux ou trois ans, on aurait planté quelques show-rooms dégueu, une coopérative immobilière hideuse, une usine d'import-import. Par ceux-là même qui ont les moyens de construire dans des ZET. Moi, en tant qu'Oranais, je préfère ce joyau que tout Oran a gagné pour les futurs forums, séminaires, foires, journées scientifiques, culturelles, arabes, africaines, méditerranéennes, que ces « bidons-villas » qui fleurissent pas trop loin. Moi, je vote pour ce projet dans notre ville que nous chérissons. Il y en aura des milliers, des dizaines de milliers qui vont trouver ce projet absurde, inutile, gaspillage de l'argent du contribuable... Je dirai que le combat contre la misère se joue sur plusieurs fronts. Peut-être qu'un jour viendra où ce « petit projet » et tant d'autres tirés par les cheveux permettront aux petites gens de gagner leur quotidien, une bouteille de gazouz au touriste d'un jour à 500 DA. L'article du journaliste d'El Watan Week-end est exagéré ! Peut-être fallait-il organiser un tel événement international à Alger ! El Watan Week-end aurait été plus emballé ! Ces dépenses pour le GNL16, finalement, ont bien profité à Oran ! CCO, Meridien, trémies, 200 km de routes, éclairage...