Les habitants de Sidi Mabrouk supérieur dénoncent la mauvaise tournure prise par le square Beirut, situé rue Horchi Slimane. Un lieu qui, selon leurs témoignages, est squatté depuis plusieurs mois et à longueur de journée par des dealers qui s'y adonnent à leur trafic sans être inquiétés. Le square a, pour rappel, bénéficié, il y a peu, d'une opération de réhabilitation des espaces verts, outre l'installation de colonnes décoratives, de l'éclairage, de l'aménagement des allées et de la pose de gazon avec système d'arrosage. Des améliorations qui n'ont eu l'effet finalement que d'un coup d'épée dans l'eau, selon les habitants, puisque le square s'est transformé, juste après, en un lieu de rencontre des dealers et de tous les désœuvrés des quartiers environnants. Ces derniers s'y donnent rendez-vous dès la nuit tombée pour y consommer la chicha, drogue et autres psychotropes. «Certains d'entre eux se font même accompagner de chiens», témoignent les habitués des lieux, lesquels hésitent désormais à s'y rendre avec leurs enfants par crainte d'agressions. Un spectacle désolant très mal vécu par les riverains qui doivent supporter, en plus du bruit généré, les insanités proférées par ces voyous sous leurs fenêtres. Les habitants en colère s'interrogent à ce propos sur l'étrange passivité des services de police, censés veiller à leur quiétude, d'autant que ces agissements ont lieu dans un quartier résidentiel situé non loin de deux commissariats, ceux des cinquième et quatrième arrondissements. Ils s'interrogent en outre sur le fait que la mairie n'ait pas prévu un nombre suffisant d'agents pour le gardiennage du square. Deux employés seulement y ont été affectés en effet depuis sa réouverture l'année passée, après rénovation, l'un pour l'entretien et l'autre pour en assurer la sécurité. Ce qui est largement insuffisant pour des lieux qui connaissent une très grande affluence de jour comme de nuit.