En cavale et faisant l'objet d'un mandat de justice, 662 personnes ont été arrêtées durant le mois de mai 2019 par les différents services de la sûreté de la wilaya d'Annaba, avons-nous appris de ce corps constitué. Durant la même période, pas moins de 107 individus ont été mis hors d'état de nuire pour port d'armes blanches, ainsi que 147 autres pour possession de drogue et de psychotropes. Le même sort a été réservé à 526 auteurs de faits criminels et délictueux. Tous ces mis en cause ont été présentés devant la justice. A la faveur de ces arrestations, les éléments de la police ont réussi à mettre la main sur plus de 28 g de cocaïne, 3,5 kg de kif traité et 16 082 unités de psychotropes. Alarmants, ces chiffres le sont à plus d'un titre. Ils renseignent on ne peut mieux sur l'expansion du phénomène de la criminalité urbaine dans la wilaya d'Annaba et les efforts consentis par les services de sécurité pour le juguler. «Le nombre important des mis en cause arrêtés lors de ce mois de mai est le résultat de 2 500 opérations policières. Force est souligner que les personnes mises hors d'état de nuire ne sont pas toutes résidentes au chef-lieu. Elles sont issues, en majorité, des localités limitrophes, sinon lointaines, dont El Bouni, Sidi Amar et même Chetaïbi», analyse une source judiciaire locale. Pour justifier son constat, cette dernière rappelle le cas de la récente agression de la jeune fille universitaire à la cité des Crêtes, à Annaba. «Le troisième jour de l'Aïd El Fitr, cette fille a été agressée et traînée le long sur plusieurs mètres par deux mineurs sur un scooter. Bien que le forfait ait été commis à Annaba, les deux malfrats habitent la localité de Bouzaâroura, dans la commune d'El Bouni», étaye-t-elle. En effet, le tueur présumé du jeune gendarme à Tébessa est lui-même originaire de cette wilaya. Il a été arrêté à Annaba, alors qu'il s'apprêtait à quitter le pays clandestinement par voie maritime.