Les structures du Front des forces socialistes (FFS) s'affairent à donner corps à la proposition du président du parti, Hocine Aït Ahmed, de tenir une conférence nationale d'évaluation démocratique et transparente dans les prochains mois ou semaines. C'est dans cette perspective que la fédération de Béjaïa a tenu, hier, son conseil fédéral à la maison de la culture du chef-lieu de wilaya. Il est question d'installer des comités de réflexion sur les diverses questions de la vie sociopolitique du pays et d'en sortir avec des propositions de « sortie de crise ». Des propositions à soumettre à la prochaine session du conseil national, qui devra sortir avec la composante du nouveau secrétariat national sous la direction de Karim Tabbou, premier secrétaire du parti, reconduit à son poste en mars dernier. Pour le FFS, la fermeture du champ politique et médiatique dans le pays est « une porte ouverte à toutes les dérives ». C'est le constat qu'a réitéré hier le docteur Moussa Tamadartaza, cadre de la direction nationale du FFS, devant des élus et militants du parti. Le conférencier a souligné que le temps a donné raison au FFS sur ses positions concernant les choix politique et économique du pays en se référant à l'annonce, hier par El Watan, de la volonté de l'Algérie de revoir les clauses de l'Accord d'association avec l'Union européenne. En revendiquant le droit de faire de la politique, le FFS se propose de jouer le rôle de dernier rempart pour empêcher « la boucle totalitaire » de se refermer. Un rôle que le Dr Tamadartaza attribue aussi aux syndicats autonomes que le parti dit soutenir pleinement. « Il faut les maintenir en état d'éveil », recommande-t-il, en estimant toutefois qu'au-delà des revendications salariales, il faut « revenir au syndicalisme historique », celui devant jouer le rôle de contre-pouvoir.