Les appréhensions des travailleurs et des syndicalistes, engagés depuis belle lurette dans un mouvement de grève, quant à la fermeture de l'entreprise Transmetbois, ex-SNLB, se sont avérées fondées. En effet, jeudi dernier, le liquidateur accompagné d'un huissier de justice a sommé les travailleurs de cette entreprise de libérer les lieux pour cause de cessation d'activité. En attendant le versement des arriérés de salaires, les travailleurs qui ont cru aux promesses de dotation de leur entreprise d'un plan de charge de nature à relancer l'activité, sont surpris par la précipitation des événements ayant abouti à cette situation. Ce sont une centaine de travailleurs qui sont, ainsi, mis au chômage. Depuis que le syndicat a saisi le ministre lui demandant de dépêcher une commission d'enquête, le bras de fer entre la direction et les travailleurs a durci en raison du fait que la section syndicale entend imputer la faillite de l'entreprise à la « mauvaise gestion des responsables qui se sont succédé à la tête de la société ». La section syndicale avait saisi, rappelons-le, la justice après que le groupe a demandé, comme avancent les syndicalistes, par la voix du PDG, aux travailleurs de surseoir à la mise en application de l'additif à la convention signé en mars 2008 entre la section syndicale et la direction portant, notamment sur le bénéfice des indemnités en cas de faillite et à la faveur duquel les travailleurs seraient considérés en chômage technique en cas de rupture de stock de matière première. Pour les syndicalistes, c'est un autre combat qui commence pour faire valoir les droits contenus dans le protocole d'accord relatifs surtout aux indemnités, qui sont différemment estimées par les travailleurs et la direction.