La grève des étudiants de Constantine a pris fin mercredi dernier suite à l'affichage d'une note ministérielle qui leur apporte en partie gain de cause. Le mouvement entamé samedi à l'Institut des technologies agroalimentaires (INAATA) s'est propagé pour toucher une dizaine de filières qui ont manifesté hier devant la tour du rectorat de l'université Mentouri. Ce vent de colère s'est soulevé, pour rappel, suite à l'affichage d'une décision stipulant le remplacement de la mention « ingénieur d'Etat » par celle d'« ingénieur » sur les diplômes de fin d'études. Une modification, qui n'influe en rien sur la valeur du diplôme, mais les étudiants n'entendaient rien à cela. Cependant, l'initiative de l'administration demeure incompréhensible, puisqu'il s'agit d'un décret datant de 1977, modifié en 1997 et qui n'a été affiché que cette année. Décidemment, les voies de la Fonction publique sont impénétrables. Des représentants des manifestants ont rencontré le vice-recteur chargé de la pédagogie qui leur a transmis la note ministérielle proposant de diviser la poire en deux. En effet, le département de M.Harraoubia accepte de garder la mention classique sur les attestations de succès, présentées dans les dossiers de demande d'emploi, et limite l'application de la modification sur les diplômes. Une solution sitôt admise par les manifestants qui ont décidé par conséquent de suspendre leur grève et de reprendre les cours dès aujourd'hui. Par ailleurs, l'INAATA, situé à la sortie ouest de la ville, a été paralysé encore durant la journée de mardi et a vécu des scènes plutôt violentes et un spectacle digne d'une révolte avec des pneus brûlés et des troncs d'arbre qui bloquaient l'accès de l'établissement.